
et d’autre, l’état d’avancement de l’organisation n’est pas
extrêmement différent. Ces corps charnus, très-contractiles
et à peau coriacée , offrent sans doute entr’eux des
particularités clans la forme et la disposition des organes
qui les distinguent, mais, selon moi, ne sont point sans
rapports. Les tuniciers, dont une partie avait été confondue
avec les polypes, peuvent donc être placés ,
sans inconvenance choquante, après la classe des ra-
diaires.
Toutes 1 esjistulides connues vivent dans la mer, près
de ses bords. On n’en distingue encore qu’un très-petit
nombre de genres, qui semblent appartenir à trois coupes
ou divisions particulières ; et même les deux derniers
de ces genres ne paraissent presque plus tenir par leurs
caractères à la classe où on les rapporte : voici les genres
qui composent la section des fistulides.
Actinie.
Holothurie.
Fistulaire.
Fistulides tentaculées.
Priapule.
Sip oncle.
Fistulides nues.
ACTINIE. (Actinia.)
Corps cylindracé, charnu, simple, très-contractile,
fixé par sa base, et ayant la faculté de se déplacer.
Bouche terminale, bordée d’un ou plusieurs rangs de
tentacules en rayons, se fermant et disparaissant par la
contraction, et ressemblant à une fleur dans son épanouissement.
Corpus cylindraeeum, carnosum , simplex , contractile,
basi sponte se ciffigens.
Os terminale, dïlatabilê et rétractile | tentaculis nu-
merosis uni vel pluriseriatis radiatîm cinctum , in ex -
pansione florem refer eus.
O B S E R V A T I O N S .
Les actinies, que Linné avait rangées parmi les mollusques
, en sont fort éloignées par leur organisation, et sont
plutôt des radiaires. Elles semblent tenir aux polypes, et surtout
aux hydres, par plusieurs considérations ,• et néanmoins,
d’après ce quia été obsérvé sur leur organisation intérieure,
il paraît que ce sont réellement des radiaires d’une famille
particulière qui avoisine celle des holothuries.
Il suffit, en effet, de remarquer que leur corps n’est
point gélatineux, et que leur intérieur offre des organes par-
ticülier$ que l’on chercherait en vain dans les hydres et même
dans les autres polypes, pour sentir que, malgré l’apparence,
elles tiennent davantage aux radiairesfistulides qu’à aucune
autre famille d’animaux.