les larves des insectes qui ont de grandes transformation?
à subir et d amener leurs organes intérieurs, pendant l’en*
gourdissement cité, à une espèce de fusion; telles sont
les causes principales qui paraissent opérer les grandes
métamorphoses des insectes, et qui ont depuis longtemps
, par une habitude d’exécution g tracé et préparé
dans l’organisation de ces animaux , les voies de ces
grands changemens.
Mais toutes les races d’insectes ne se trouvent point exactement
dans les mêmes circonstances ; toutes n’ont point,
dans leur état de larve, la peau lout-à-fait molle; toutes
ne vivent point habituellement de la même manière;
enfin, l’on sait qu’à cet égard„ il y a entr’ elles une grande
diversité. Aussi s’en trouve-t-il une considérable dans
l’état de l’organisation et dans la nature des métamorphoses
des insectes.
En effet, dans la métamorphose partielle, la nature
n a point de vieux corps à se débarrasser, mais seulement
quelques parties nouvelles à ajouter au corps déjà existant.
Ainsi, ce corps n’ayant point de transformation à
subir, n’a besoin ni d’un grand état de mollesse, ni d’éprouver
un.engourdissement propre à favoriser une transformation
qui n’est pas nécessaire. Il conserve donc de
l’activité et le besoin de prendre des alimens jusqu’à la
fin de sa vie ; et pendant ce temps d’activité la nature
développe en lui, lorsqu’il est adulte, les parties nouvelles
qu’il doit avoir, comme insecte, en même temps
que celles qui le rendent capable de se reproduire.
Passons maintenant à l’exposition des caractères extérieurs
des insectes, et aux principes fondamentaux de
l’entomologie.
Des caractères généraux et extérieurs des insectes.
Quoique nous ayons déjà fixé définitivement le caractère
essentiel des insectes, nous dirons ici que ce qui distingue
ces animaux et qui en doit donner une juste idée ,
est d’avoir généralement :
[ Dans leur premier état. ]
l.° Le corps soumis à la mue , c’est-à-dire , à des
changemens de peau , au moins dans presque tous ;
2.0 Ce même corps assujéti à des mutations singulières
d’état ou de forme, soit générales, soit partielles', ou
susceptible d’acquérir des parties nouvelles dans le dernier
âge ; .
[ Dans leur dernier état. ]
3.° Le corps composé d’anneaux ou segmens transverses,
et offrant un corselet distinct de l’abdomen , quoique
plus ou moins séparé de cette partie ;
4.0 Ce corps et ses membres recouverts d’une peau coriace
ou cornée , plus ou moins solide ,qui maintient les
parties , donne attache aux muscles, et facilite les mou-
vemens ;
5. ° Des stigmates ou petites ouvertures latérales, qui
servent d’entrée aux trachées aériennes dont tontes les
parties du corps sont munies ;
6. ° Une bouche plus ou moins compliquée de parties
différentes, composée néanmoins sur un plan corn