
broyeurs, et même on les reconnaît encore dans celle des
lépidoptères ; mais dans un grand nombre d’insectes suceurs,
il ne peut y avoir que quelques soies du suçoir qui
puissent les représenter. D’ailleurs, comme la nature les
forme postérieurement aux palpes labiaux, il y a apparence
que les premières mâchoires formées ou représentées ,
sont encore sans palpés.
L’usagé des palpes, ainsi que celui des antennes, ne sont
pas encore bien connus. Ces parties cependant semblent
destinées à palper et reconnaître les alimens., comme les
antennes à l'égard des corps extérieurs. On peut même
penser que les palpes tiennent lieu de l’organe du goût,
comme les antennes suppléent au sens du toucher, en le
particularisant à l’extrémité de ces filets de la têté;
5.0 Les mandibules [mandibuloe~\ , désignées dans
quelques ouvrages sous le nom de mâchoires supérieures,
sont deux pièces dures, fortes, cornées, aiguës, tranchantes
ou dentées, placées à la partie latérale et supérieure
de la bouche , immédiatement au-deSsus des mâchoires
et au-dessous de la lèvre supérieure. Elles se meuvent
latéralement comme les mâchoires, et ont toujours
une consistance plus solide. Elles sont bien apparentes ou
reconnaissables dans les insectes qui prennent des alimens
solides ; elles sont même plus ou moins fortes j, selon la
dureté des alimens que prennent ces insectes*: en effet,
ceux qui rongent le bois ont lés mandibules beaucoup
plus fortes que ceux qui se nourrissent de feuilles, et ceux
qui vivent de rapine les ont plus allongées et plus saillantes
que les autres.
Quoique les mandibules soient en général bien apparentes
dans les insectes broyeurs, on les retrouve dans
les hyménoptères qui ne sont que des demi-suceurs, et on
les aperçoit encore dans les lepidopteres 5 mais elles y
sont tres-petites et sans usage. Elles ne sont plus reconnaissables
dans les autres insectes suceurs, et elles n’y sont
représentées que par certaines pièces du suçoir ; mais non
dans tous , car la nature les a formées postérieurement
aux mâchoires ;
6.0 La lèvre supérieure [labrum v e l labium supe-
m/5] est une pièce transversale, membraneuse ou coriace,
mince, mobile, placée à la partie antérieure et
supérieure de la tête, au-dessus de la bouche à laquelle
elle appartient. Cette pièce recouvre en tout ou en partie
les mandibules , surtout lorsque la bouche est fermée, se
trouvant immédiatement au-dessus d’elles.
Formée postérieurement aux autres parties de la
bouche , du moins selon les apparences, ce n’est
gueres qûe dans les hemipteres qu’elle commence à se
montrer. On 1 y aperçoit facilement, ainsi que dans beaucoup
d orthoptères et de coléoptères. Elle varie pour la
grandeur, selon ses usages et les habitudes des races, de
maniéré, que même dans les coléoptères où elle devrait
être toujours apparente, elle est si courte dans plusieurs
qu elle paraît tout-à-fait nulle. Cette pièce se meut de haut
en bas , comme l’autre lèvre se meut de bâs en haut. Il ne
faut pas la confondre avec le chaperon qui est une pièce
immobile de la tête.
Telles sont les- six sortes de parties qui composent ett
général la bouche des insectes parvenus à l’état parfait 5
parties que je viens de caractériser d’après l’état où on