
XNIMÀÜX
O B S E R V A T I O N S .
Il y a peu d’insectes aussi communs et plus connus en gé»
neral que les pucerons. On en trouve sur un grand nombre
de plantes , presque toujours en société ou amassés par quantités
considérables. Les deux tubercules ou espèces de petites
cornes qu’ils ont presqu’à l’extrémité de l'abdomen.» les font
reconnaître au premier aspect. Leur corps est gros, court,
massif et lourd : ils ne marchent qu’avec peine. Beaucoup de
ces insectes restent très-long-temps comme immobiles sur
les tiges et les feuilles des plantes, ou quelquefois cachés
sous ces mêmes feuilles qu’ils ont courbées ou figurées eu
calotte ou en vessie par leur piqûre. Les ailes de ceux qui
en ont, sont grandes, plus longues que le corps, transparentes,
et disposées en toit aigu. Leur bec est long, plus ou
moins abaissé, et paraît prendre son origine entre les pattes
de la première paire ; mais il part de la partie inférieure de
la tête.
Le puceron, quoique très-commun^ est cependant un des
insectes qui offrent, pour le naturaliste, les singularités les
plus remarquables. Dans la même espèce, on trouve des individus
à l’état parfait qui sont ailés ,.tels que les mâles , et
des femelles au même état qui sont ailées , tandis que d’autres
sont sans ailes. Dans une saison de l’année , les femelles
produisent des petits vivans, et dans une autre, elles pondent
des oeufs : elles sont si fécondes qu’elles produisent
quinze à vingt petits par jour. Enfin, ce qui est le plus étonnant,
c’est que les pucerons fécondent leur femelle pour plusieurs
générations successives, selon les observations de
Réaumur, Bonnet et Lyonnet.
Plusieurs espèces de pucerons sont couvertes d’une poudre
blanche, quelquefois même d’un duyet cotonneux et blanc,
comme dans différens galliusectes.
On connaît plus de cinquante espèces de ce genre ; on les
désigne par les noms des végétaux.sur lesquels elles vivent.
Voici la citation de quelques-unes d’entr’elles.
E S P E C ES'..
I.. Puceron de l’orme. Aphis ulmi.
A . /errùgineus, albo tomentosus , cylindricus ; abdominis
corniculis obsoletis.
Aphis ulmi. Lin. Fab. Geoff. 1. p. n.° 1.
Habite sur l'orme. Il vit dans une vessie attachée aux feuilles
dé cet arbre.
3. Puceron du sureau. Aphis sambuci.
t A . atro-coeruleus , postice obtusus ; corniculis longiusculist
Aphis sambuci■ Lin. Fab. Geoff. n.° 3.
Habite sur les jeunes branches du sureau , souvent, en quantité
considérable.
3. Puceron du tremble. Aphis tremulæ.
A . abdomine virescenle : corniculis nullis.
Aphis populi. Lin. Fab.
Habite sur le peuplier-tremble renfermé dans des feuilles
pliées et formant une vessie.
4« Puceron du rosier. Aphis rosoe.
A . viridis ; antennis apice corniculisque ni gris.
Aphis rosoe. Lia. Fab.
Habite sur le rosier.
5. Puceron du tilleul. Aphis tilice,
A - elongatus , virescens ; alis, antennis, pedibusque nigro-
punctatis.
Aphis tilioe. Lin. Fab. Geoff. n.° 6.
Habite sur le tilleul d’Europe.
' Etc.