dans cet état, arrêtant la suite du développement, cesâileS
restent imparfaites, incapables de servir , et le pauvre animal
se voit condamné à périr, faute de pouvoir chercher
sa nourriture.
C’est ainsi que tous les papillons sortent de leur état de
chrysalide et subissent la métamorphose la plus étonnante
qu’on connaisse parmi les êtres vivans. Ces animaux singuliers
ne conservent plus rien de leur premier état. F igure
, organes / industrie , tout est changé ; de sorte que
l’animal qui commença par être chenille, n’en a plus la
moindre apparence et, en effet, n’est plus reconnaissable.
Ce n’est plus cet être pesant, réduit à ramper , à brouter
avec avidité la nourriture la plus grossière, et sujet à
des maladies continuelles et périodiques. Le papillon,au
contraire, est, en général, l’agilité même : orné des plus
belles couleurs, il ne tient plus à la terre, ne se nourrit
plus que de miel, et semble ne connaître que le plaisir.
L ’ordre des lépidoptères n’a été divisé qu’en trois genres
par Linnoeus ; savoir : celui de la phalène , celui du
sphinx , et celui du papillon. Les Entomologistes ont presque
tous conservé le troisième de ces genres, celui du
papillon et comme il est très-nombreux en espèces, ils
se sont contentes de le sousrdiviser en plusieurs sections,
avec des déterminations vagues. M. Latreille est le pre->
mier qui ait essayé de le partager en plusieurs genres.
Quant aux genres sphinx et phalena de Linné, les
Entomologistes les ont distingués en un assez grand nombre
de genres particuliers. Nous les avons imités à cet
egard, sans adopter neanmoins la totalité des genres qu’ils
ont établis, étant convaincu que 1 abus dans l’art de diviser
les productions de la nature, est une des causes qui
nuisent le plus aux progrès des sciences naturelles ; tandis
qu’une sage économie dans l’ institution des divisions indispensables
, est le vrai moyen d’en avancer les progrès.
D’après cette considération , qu’il me semble qu’on ne
doit jamais perdre de vue, je partage primairement l’ordre
des lépidoptères en trois grandes coupes réunies sous
d.eux sections, comme dans le tableau suivant.
D I V I S I O N D E S L É P I D O P T È R E S .
I . èrc S e c t io n . — f Un crochet subulé au bord externe des
ailes inférieures, servant de frein pour retenir
celles de dessus. Aucune aile élevée dans le repos.
* Antennes sétacées : elles diminuent d’épaisseur de la ba3e
à la pointe. ( Les lépidoptères nocturnes. )
(î) Ailes enveloppantes, se ronlant autour du corps, ou très-
inclinées. Chenilles non vagabondes, vivant ordinairement
à couvert, soit dans des fourreaux mobiles, soit
dans des parties de végétaux..
Les Rouleuses.
(a) Ailes non enveloppantes, mais conformées, soit en ehap-
pe , soit en triangle allongé, et le plus souvent horizontales.
Chenilles non vagabondes , vivant à couvert , et roulant
les feuilles ou les fleurs pour y fixer leur demeure, ou,
habitant dans des.fruits.
Les Pyralites„_