
Enfin , dans tout insecte qui ne subit qu’une mêtamor*
phose partielle , Tétât- moyen de l’animal, entre , celui
qu’il obtient en naissant, et celui où il parvient en dernier
lieu , est toujours un état d’activité, durant lequel l’animal
cherche et prend de la nourriture , comme avant et après.
J’en parlerai en traitant de la nymphe.
Tous les insectes se montrant dans difFérens âges, soit
sous des formes diverses, soit avec différentes sortes de
parties, on distingue dans chacun d’eux trois états diffé-
rens; savoir : leur premier état, leur état moyen, et celui
qu’ils obtiennent en dernier lieu. On a donné à ces
divers états les noms suivans :
Celui de larve aux insectes qui sont dans leur premier
état;
Celui de chrysalide ou de nymphe à ceux qui sont dans
leur état moyen ;
Celui d'insecte parfait à ceux qui sont parvenus à leur
dernier état.
Examinons ces trois sortes d’état des insectes ; l’intérêt
qu’inspire la connaissance de ces animaux nous porte à
exposer quelques détails à cet égard.
Premier état des insectes.
Le premier état des insectes étant celui qu’ils offrent
après leur naissance., c’est-'a-dire, dès qu’ils sont sortis
de l’oeuf, il est à propos de dire un mot des oeufs de
ces animaux, avant de parler de la larve qui doit en
sortir.
L'oeuf ( ovùm ) est la première voie de génération que
la nature emploie, lorsqu’elle est parvenue à établir la
fécondation sexuelle. Or, comme elle a donné l’existence
a un grand nombre d animaux, avant d avoir pu former
des organes fécondateurs et fécondables, il s’en faut
de beaucoup que tous les animaux soient ovipares. Aussi,
c est faute d avoir étudié les animaux imparfaits des trois
premières classes, que Ton a dit : omne vivum exr ovo ;
car les divisions de parties, les gemmes ou bourgeons,
en un mot, les corpuscules reproductifs des infusoires ,
des polypes J des radiaires, et même de la plupart des
vers j ne contiennent point un embryon qui ait exigé des
organes fécondateurs pour devenir propre à recevoir la
vie.
Mais, depuis les insectes jusqu’aux oiseaux inclusivement
, tous les animaux sont ovipares.
Les oeufs des insectes > ainsi que ceux des animaux à
sang froid, n ont pas besoin d’incubation pour éclore ;
la chaleur seule de 1 atmosphère suffit pour exciter les
premiers mouvemens vitaux de l’embryon et pour le faire
éclore, soit plus tôt, soit plus tard, selon quelle a atteint
le degré nécessaire.
La forme des oeufs des insectes varie dans les différentes
especes; ils sont globuleux, ovales, allongés, linéaires,
lisses, luisaiis, argentés ou dorés, quelquefois bleuâtres,
quelquefois velus ou hérissés de poils. Enfin, ils sont composés
d’un liquide interne, substance alimentaire propre
a la nourriture et au développement de l'embryon qui y
est contenu, et d’une enveloppe externe, constituée par
une tunique ou pellicule assez épaisse, ferme, élastique,
quelquefois même dure, et qui paraît inorganique.
Indépendamment de leur enveloppe ou tunique pro