
prive , elles périssent bientôt. La forme des stigmates des
chrysalides est quelquefois singulière : au lieu d'être à
fleur de la peau, figurés comme des points enfoncés ou
comme des espèces de boutonnières, ces stigmates sont
quelquefois placés à l’extrémite de certaines élévations, et
ressemblent à des cornets, à de petites cornes, ou à des
filets tubuleux.
Gomme les chrysalides présentent plusieurs variations
remarquablesj'en distingue de deux sortes; savoir :
La chrysalide à reliefs ;
La chrysalide en barillet.
La chrysalide a reliefs ( chrysalis signala ) offre un
corps ovale ou ovale-oblongpointu à une extrémité,
obtus à l’autre, et dans lequel l’animal s’est enfermé. Ce
corps, n’étant point transparent, ne laisse pas voir les
parties déjà formées de l'insecte parfait, mais en présente
plusieurs qui s’y montrent en reliefs. Il est subanguleux,
constitue la coque de cette chrysalide, e t, en général, il
est étranger à la peau de l’animal. Cette sorte de chrysalide
est celle des lépidoptères.
Dans les papillons, elle est nue et attachée à quelque
mur ou à quelque tronc d’arbre, soit par un fil qui l’entoure
comme une ceinture, soit par quelques fils fixés à
sa partie postérieure et par lesquels elle est suspendue.
Dans la plupart des phalènes ou papillons de nuit, elle est
enveloppée dans un cocon de soie d’un tissu plus ou moins
serré. Enfin, dans les sphinx, elle se trouve dans le sein
de la terre ou à sa surface, entourée de différens débris
liés ensemble par quelques fils.
La chrysalide en barillet (chrysalis dolioloides) présente
un corps un peu dur, ovalaire, en général subcerclé
par les restes des anneaux | et sur lequel les parties que
doit avoir l’insecte parfait ne forment aucun relief. Ce
corps constitue la coque de cette chrysalide, et se trouve
toujours formé par la peau même de l’animal. En effet,
la larve qui y donne lieu ne quitte point sa peau lorsqu’elle
subit sa transformation ; on dit même quelle n’est point
généralement assujettie a la mue ;mais, lorsqu’elle se transforme
, se raccourcissant alors successivement, sa peau
se durcit par degrés, et finit par former la coque qui
contient l’animal. Lorsque l’insecte veut en sortir il ouvre
à la partie supérieure de sa coque, une espèce de
porte en forme de calotte qui, souvent, se divise en deux
parties. Telle est la chrysalide des diptères ou du moins
du plus grand nombre, car celle des cousins offre quelques
différences dans sa forme.
Je nomme momie tout insecte qui, parvenu à son second
état, est tout-à-faitinactif, ne prend plus de nourriture,
et cependant n est point enfermé dans une coque
qui le cache entièrement. Il est alors, soit recouvert par
une pellicule mince qui laisse apercevoir ses parties soit
même à nu. Comme la momie présente quelques variations
d’état dans lesquelles elle est bien distincte de la
chrysalide, j’en distingue de deux sortes ; savoir :
La momie resserrée ;
La momie fausse-nymphe. *
La momie resserrée ( mumia coarctata ) appartient a
la métamorphose générale, et néanmoins présente une
modification qui l’éloigne assez fortement de la chrysa