contractiles, qui rentrent et sortent comme au gré de
l’animal.
Ces séries de petits trous forment sur le test de ces
radiaires, des bandelettes poreuses, toujours disposées
par paires ; et ces bandelettes , qui partent deux à deux
du sommet du corps, divergent de tous côtés comme des
rayons, tantôt se prolongent jusqu’à la bouche, et tantôt
sont interrompues avant même d’arriver au bord de l’échi-
nide. On a donné le nom à’ambulacre, par comparaison
avec une allée de jardin, tantôt à l’espace-compris entre
les deux bandelettes d’une paire, et tantôt à chaque'bandelette
elle-même ; variation dans la définition du terme
employé ^ qui nuit à l’intelligence des descriptions. Au
reste , la considération des ambulacres, les uns complets,
comme lorsqu’ils se prolongent du sommet jusqu’à la
bouche , les autres bornés, comme ceux qui n’atteignent
pas même le b ord, est fort utile à employer dans la détermination
des genres.
Quant aux tubes très-contractiles qui sortent et rentrent
par les petits trous dont la peau est percée , il.parait que
les uns servent à la respiration de l’animal, et que les autres
lui sont utiles pour se fixer et pour se déplacer^ leur
extrémité faisant l’office de suçoir. Ces derniers sont
comme autant de petits pieds qui l’aident dans ses mou-
vemens. Cependant je me suis convaincu par l’observation
que les mouvemens des épines, dans certaines espèces,
contribuent à la locomotion de ces animaux.
Linné réunissait toutes les échinides en un seul genre
sous le nom d'echinus. Cette réunion n’eut d’autre utjlité
que de faire remarquer les rapports naturels qui lient
entr’elles toutes les échinides. Mais, comme les échinides
constituent réellement une grande division dans la classe
des radiaires, d’autres naturalistes, surtout Klein et ensuite
Leske , sentirent la nécessité de partager ce grand
genre echinus de Linné en divers genres particuliers ; et
à cet égard nous les avons imités, en nous efforçant néanmoins
de réduire le nombre de ces genres, lorsque nous
en avons trouvé la possibilité, et d’en circonscrire les
caractères plus nettement et avec plus de précision.
L on a, comme on sait, de bons moyens pour diviser
les échinides et caractériser leurs genres, en employant
la considération des différentes positions respectives de
la bouche et de l’anus de ces radiaires, et en joignant à
cette considération celle des ambulacres complets et des
ambulacres bornés qui distinguent divers de leurs genres.
Une détermination précise des genres et des espèces
parmi les échinides, m’a paru d’autant plus utile, qu’un
grand nombre d’espèces de cette famille ne sont connues
que dans 1 état fossile , et qu’il importe', tant à l’avancement
de la Zoologie qu’à celui de la Géologie , qui considère
les débris fossiles des corps vivans , que les caractères
de ces nombreuses races soient enfin déterminés,
ainsi que les lieux de leur habitation.
Voici l ’ordre le plus naturel et le nom des genres que
j’ai cru convenable d’établir parmi les échinides.