face et rament avec leurs pattes. Leurs mouvemens sont
comme par saccades ou par secousses» Ainsi,voilà d’autres
habitudes qui indiquent la nécessité de les distinguer. Leur
bec d ailleurs offre trois articulations distinctes, ce qui suffit
pour les faire reconnaître.
E S P È C E S .
1. Gerris des marais. Gerris paludum.
G. niger, subtus argentatus 5 abdominis margine subfer-
rugineo.
Gerris paludum. Fab. Latr.
Habite en France, dans les eaux stagnantes.
2. Gerris écusson-roux. Gerris rufo-scutèllata. Latr.
G. supra fusco-nigricans , infra argenteo-sericea ; thoracis
parte posticd, abdominisque lateribus pallido-rufescen-
tibus.
, Latr. gen. crnst. etinsect. 3. p. 134.
Stoli. cimic. tab. i 5. F. 108.
Habite en France , dans les eaux.
3. Gerris des lacs. Gerris lacustïis. Latr.
Cr. niger y depressus $ pedibus cuihcis brevissimis.
Cimex lacustris. Lin.
Gerris lacustris. Fab.
La punaise naïade. Geoff. i. p. 463. n.P 59.
Habite en Europe, dans les lacs, les fossés aquatiques»
[2] Antennes pçu ou point apparentes , cachées sous
les y eux.
Ce sont ici les hydrocorises de M. Latreille. Ces cimi-
cides sont véritablement aquatiques, et très-distinctes,
par leurs antennes, de celles qui marchent ou rament à
la surface des eaux.
Les antennes de ces insectes n’ont que trois ou quatre
articulations, sont à peine de la longueur de la tète, et souvent
ne paraissent point, étant cachées sous les yeux dans
une cavité.
Je rapporte à cette division les six genres qui suivent.
R A N A T R E . (Ranatra.)
Antennes très - courtes , Cachées sous les veux. Bec
avancé. Pattes antérieures dirigées en avant, formant la
tenaille ; les hanches antérieures longues.
Corps linéaire. Corselet allongé, échancré postérieurement.
Tarses uniardculés.
Antennoe brevissimoe „ sub ôculis occultatce. Ros-
trum porrcctuni.
Corpus lineare ; thorax elongatus, posticé supra
scutellum émarginatus. Pedes antici porrecti, forci-
pati ; coxis femoribusque •valdé elongatis. Tarsiuniar-
ticulad.
O B S E E V A T I ON S.
Les râïiatres né sont qu’un démembrement du genre nëpa
de Linné, et y tiennent effectivement par les plus grands
rapports. Néanmoins, outre qu’elles ont le corps plus étroit
et linéaire, on les en distingue facilement par leur bec avancé,
non courbé, et par les hanches très-longues de leurs
pattes antérieures. Les quatre pattes postérieures de ces insectes
sont longues , filiformes, peu ou point natatoires.
Aussi nagent-ils lourdement et lentement, et le plus souvent
ils se tiennent au fond de l’eau, dans la vase.