tiennent que des elytres imparfaits, et cependant peu-«
Vent se reproduire.Ces particularités, qui ne changent nullement
la nature des rapports, sont dues à des avortemens
de parties que la continuité des circonstances , qui tiennent
à la maniéré de vivre de ces animaux , a perpétués
et rendus habituels. Par des causes semblables, les cochenilles
femelles sont aptères et sans élytres.
Dans beaucoup d’insectes de cet ordre , on voit un
écusson : il est quelquefois fort grand, particulièrement
dans les cimicides.
Le caractère le plus général que l’on puisse employer
pour diviser primairement cet ordre, est celui qu offre
l’insertion du bec de l’animal; car, dans les uns, ce bec
naît de la partie antérieure et supérieure de la tête, tandis
que, dans les autre^, il naît de sa partie inférieure et
quelquefois même il semble sortir de la poitrine de l’insecte.
D après cette considération, je partage les hémiptères
en deux sections qui comprennent quatre familles très-
distinctes.
I.re Section. Hémiptères mentonàles.
Leur b^c est mentonal, et quelquefois semble
pectoral.
Les Gallinsectes,
Les Aphidiens,
Les Cicadaires.
IL« Section. Hémiptères frontalés.
Leur bec semble frontal, naissant de la partie
antérieure et supérieure de la tête*
Les cimicides.
p r e m i è r e s e c t i o n .
H É M I P T È R E S ME N T O N A L E S .
%,e bec paraît naître, soit de la poitrine , entre la première
et la deuxieme paire de pattes , soit de la
partie inférieure de la tete.
Cette section embrasse trois familles , savoir : les gallinsectes
, les aphidiens et les cicadaires. Ainsi, dans
toutes les races qui composent ces familles, le bec de ces
insectes paraît naître, soit de la poitrine, soit de la partie
inférieure de la tète.
Par plusieurs particularités remarquables, ces insectes
montrent qu’ilsforment une espèce de transition de ceux qui
n’ontnaturellement que deux ailes,a ceux qui en ont quatre.
En effet, dans les gallinsectes , il n y a que les mâles
qui soient ailés, et leurs ailes ne sont toujours qu’au nombre
de deux et bien transparentes. Les ailes varient aussi
quant a leur présence, selon les sexes, dans plusieurs
aphidiens ; et quoique ceux qui en sont munis en aient
quatre, les deux supérieures ne ressemblent pas beaucoup
à des élytres; elles sont transparentes comme les autres.
Ce qui est fort remarquable, c’est que dans la première
de ces trois familles, on observe des métamorphosés
telles que les mâles ne parviennent à l’état parfait
qu en sortant d’une véritable coque (papa folhculata) ,
qui est fixée et immobüe ; et dans la deuxième famille
(les aphidiens), on voit des nymphes, quoique sans coque,
devenir pareillement immobiles pour se métamor