
ORDRE PREMIER.
V E R S M O L L A S S E S .
Ils sont nus , d’une consistance molle, sans roideur
apparente, diversiformes, et la plupart irréguliers-.
Les vers offrent très-peu de parties différentes a l’extérieur
; en sorte que les coupes que l’on doit former pour
diviser primairement leur classe, ne peuvent être que médiocrement
caractérisées. Ceux en effet de cet ordre sont
sans doute diversifiés dans leurs espèces et dans leurs genres
; mais l’ordre qui les embrasse ne se distingue guères
que par une réunion de considérations qui semble les lier
tous ensemble.
Les vers mollasses sont effectivement d’une consistance
molle , sans roideur distincte., et ont cela de particulier,
qu’ils varient plus dans leur forme générale que les
vers rigidules ou du second ordre, et qu ils sont en général
irréguliers. Les uns et les autres sont nus a l extérieur.
C’est dans cet ordre que l’on trouve les vers les plus
imparfaits, ceux dont l’organisation paraît moins avancée,
moins composée que dans beaucoup de radiaires.
Je divise les vers de cet ordre en trois sections-, savoir ;
I . re S e c t i o n . — Les vers vésiculaires.
II. e S e c t i o n . — Les vers planulaires.
III. e Section.— Des vers hétéromorphes.
. P R E M I È R E S E C T IO N .
VERS VÉS ICULAIRES .
Leur corps est vésiculaire, ou se termine postérieurement
par une vessie, ou adhéré à une
vessie kisteuse qui le renferme.
Les vers vésiculaires sont probablement les plus imparfaits
de tous les vers, c’est-à-dire ^ ceux dont l’organisation
est la plus simple, la moins avancée dans sa
composition et son perfectionnement. On n’a pu encore
distinguer en eux aucun organe intérieur, et on ne leur
connaît qu’une ou plusieurs ouvertures au moyen desquelles
ils pompent les matières dont ils se nourrissent ;
mais sans anus. Et, comme leur corps n’offre point d’intestin
perceptible , il semble qu’il ne soit lui-même qu’un
sac intestinal vivant isolément. Il n’est pas même certain
que tous ces vers aient réellement une bouche.
Ces vers sont vraisemblablement gemmipares internes.
C’est sans doute par cette raison que les cénures et les
échinocoques de M. Rudolph ont offert aux observateurs
plusieurs vers renfermés dans une vessie commune. 11
paraît même qu’il y en a qui sont contenus presqu’indé-
finiment les uns dans les autres.
On n’a encore établi qu’un petit nombre de genres
parmi ces vers, et il y a lieu de croire qu’ou n’en connaît
que les plus grands et les moins imparfaits.