
canal, .étant nécessaire à la nutrition de 1 animal, n’est
jamais détruit pour être remplacé par un nouveau ; mais
qu’il 11e fait que subir dans sa forme , sa longueur, ses
renflemens et ses étranglemens particuliers , des modifications
appropriées à chaque état de l’insecte. On prétend
que dans certaines larves, telles que celles des abeilles,
des guêpes j du myrméléon, etc. ,'ce canal n’est point terminé
par un anus , et qu’il ne l’est que lorsque l’animal est
devenu insecte parfait. Dutrochet.
Sexe des insectes.
On ne connaît, parmi presque tous les insectes , que
des mâles et des femelles ; mais parmi quelques-uns d’en-
tr’eux qui vivent en société, tels que les abeilles / les
fourmis , les mutiles , les termites, etc. , il y a non-seulement
des mâles et des femelles, mais encore des mulets
ou des neutres, c’est-'a-dire, des individus qui ne jouissent
d’aucun sexe, qui ne peuvent s’accoupler et se reproduire
, et qui prennent cependant le plus grand soin des
oeufs et des petits.
Il parait, d’après les observations de MM. Huber et
Latreille , que ces individus qui n’ont aucun sexe, ne
sont que des femelles imparfaites, c’est-'a-dire, dont les
organes sexuels n’ont reçu aucun développement. Nouvelle
preuve que des organes très-naturels à certains animaux,
comme faisant partie du plan de leur organisation,
peuvent néanmoins n’y avoir aucune existence , par les
suites d’un avortement ou d’un défaut de développement.
Il n’y a point d’hermaphrodites parmi les insectes, les
parties mâles et les parties femelles se trouvant toujours
sur des individus différens. La même chose s’est montrée
dans ceux des vers où l’on a cru apercevoir les premières
ébauches de la génération sexuelle. Ainsi , dans les animaux,
ce mode de reproduction n’a point commencé
par l’hermaphrodisme.
La prodigieuse fécondité des insectes étonnerait sans
doute, si nous ne considérions^ en même temps , qu’ils
servent de nourriture à la plupart des oiseaux, à plusieurs
autres animaux , et qu’ils se détruisent même les uns les
autres. On dirait que la nature , attentive aux besoins des
êtres vivans , a répandu avec profusion sur le globe „ les
espèces les plus faibles , celles qui doivent servir à la
nourriture d’un grand nombre d’autres animaux, tandis
quelle a été plus avare des grandes espèces, de celles
surtout qui sont les plus destructives.
Les parties qui constituent les sexes dans les insectes
sont ordinairement placées au bout de l’abdomen , et
cachées dans l’anus. Il est aisé de s’assurer du sexe d’un
insecte, il faut pour cela lui presser le ventre assez pour
faire sortir ces parties; alors on reconnaîtra facilement
celles du mâle aux crochets qui les accompagnent, et
celles de la femelle aune espèce de tarrière qui les termine.
Tous les insectes n ont pas les parties de la génération
situées a l’extrémité de leur ventre : dans les libellules
elles sont placées a 1 origine du ventre dans le mâle, et à
l’extrémité dans la femelle.
Les insectes ne vivent ordinairement que quelques
mois dans leur dernier état, et souvent Us ne subsistent