classes suivantes; alors les organes qui y sont affectés deviendront
susceptibles d’opérer plusieurs fécondations,
et dans les animaux de la dernière classe (les mammifères)
, cette génération ayant atteint son plus grand perfectionnement
, donnera lieu aux vrais vivipares.
Cependant les insectes étant peu avancés dans l’é-
ebelle animale, puisque leur classe n’est que la sixième
de la distribution générale, ne nous offrent point encore
de système particulier pour la circulation, c est-à-dire,
pour l’accélération du mouvement de leurs fluides. Conséquemment
ils n’ont point'de coeur, point d artères,
point de veines ; mais seulement un long vaisseau dorsal
qui ne se ramifie point, et qui n’est qu’une préparation
que la nature saura employer pour arriver parla Sïiite à
la formation d’un coeur,, et à l’établissement d une circulatioi\.
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Malgré la réduction qu’il a été nécessaire de faire subir
à la classe des insectes, en n’y comprenant plus les crustacés
et les arachnides que Linné y associait, cette classe
néanmoins est encore la plus étendue et la plus nombreuse
de toutes les classes du règne animal. Elle est pres-
qu’égale en étendue au règne végétal entier, et nous verrons
quelle est en même temps l’une des plus curieuses
et des plus intéressantes par les caractères particuliers
des animaux quelle comprend, par les faits d organisation
que présentent ces animaux, et par les habitudes
très-singulières de la plupart de leurs races.
Parmi les nombreux objets que je dqis ici présenter ,
un de ceux qui doivent le plus fortement fixer notre atten-
assurément la définition des insectes. Celle dont
je Vais faire l’exposition est le résultat d’un long examen
de tout ce qui s’y rapporte essentiellement, et particulièrement
de la nécessité sentie de saisir dans la série des
animaux les principaux systèmes d’organisation que la nature
elle - même nous présente pour tracer les lignes de
séparation qui doivent former les classes.
De toutes les classes que l’on a établies dans le règne
animal, l’une de celles qui sont les mieux caractérisées et
les plus nettement circonscrites, est certainement celle
des insectes, réduite dans les limites que je lui ai assignées
par ma définition.
- J’ajoute que si le système d’organisation qui donne lieu
aux mutations singulières qui caractérisent les insectes, ne
lui était pas particulier, et permettait que l’on puisse encore
y associer d’autres animaux, ce serait un tort de le
faire; parce que cette classe est extrêmement étendue, et
qu’en l’augmentant on ne fait qu’ajouter aux difficultés d’étudier
les objets très-nombreux qu’elle comprend.
Pénétré de cette vérité, j’ai long-temps examiné quel
était le moyen le plus convenable, d’après l’état de nos
connaissances, de fixer les limites de cette classe d’animaux
intéréssans, et surtout d’éviter , dans la détermination
de ces limites, de confondre parmi les insectes des
animaux que la nature elle-même en a évidemment distingués.
* Pour établir ces limites , je n’ai pas dit m’arrêter à la
considération isolée et trop générale d’avoir des pattes
articulées. J’aurais alors associé nécessairement aux insectes
des animaux qui ont un système d’organisation fort
différent du leur ; des animaux qui ont des artères et des