
mens était moins nécessaire que leur force , et quelle eut
d’ailleurs été gênée par la densité du fluide environnante
Aussi, dans ces nouvelles circonstances , la nature a considérablement
épaissi et solidifié la peau de tous ceux des
crustacés qui avaient plus besoin d’un grand emploi de
forces que d’une célérité de mouvemens.
Mais les insectes qui vivent presque généralement dans
l’air, et à qui la légèreté du corps et la vivacité des mouvemens
pouvaient être avantageuses , nous présentent, à
raison des habitudes de leurs races, l’emploi pluis ou moins
complet des moyens qui peuvent faciliter leur légèreté et
leurs mouvemens. Ceux, en effet, qui sont les plus vifs et
les plus alertes, n’ont précisément dans 1 épaisseur et la
solidité de leur peau , que le degre suffisant pour 1 affermissement
des attaches musculaires, et qui nuit le moins
à la légèreté de leur corps.
Ainsi, les besoins , à raison des. habitudes que les cir-
constances ont fait prendre à chaque race d’insectes, ont
décidé, Xépaisseur et la solidité de la peau, ainsi que le
nombre plus ou moins grand des articulations des parties
de ces animaux.
Jettons maintenant un coup-d’oeil rapide sur les principaux
traits de l’organisation intérieure des insectes, et
sur les transformations singulières que la plupart de ces
animaux subissent.».
• , — •*
Traits principaux de Inorganisation intérieure des insectes.
Sans doute , on ne connaît pas encore parfaitement
toutes les particularités qui concernent 1 organisation intérieure
des insectes \ mais, outre ce que nous avaient déjà
appris à cet égard les recherches des Swammerdam
des Malpighi , des Lyonnet, etc.., l’anatomie comparée a
fait depuis trente ans des progrès si remarquables , que
ce que l’on sait maintenant d’une manière positive sur
l’organisation des insectes , est plus que suffisant pour
confirmer les caractères essentiels de cette organisation
et le rang que j’ai assigné à ces animaux (1).
Ne devant pas exposer ici les détails de tout ce qui est
maintenant bien connu à l’égard de l’organisation des insectes
, mais renvoyer aux sources mêmes dans lesquelles
on peut puiser ces détails , je me bornerai à citer quelques
uns des traits principaux qui caractérisent l’organisation
des animaux dont il s’agit.
Organes du mouvement des insectes.
On sait que ce qui affermit le corps des insectes ,
n’est dû qu’à la consistance plus ou moins dure ou coriace
des tégumens de ces animaux , qu’à la nature cornée
de ces tégumens; or , c’est à ces mêmes tégumens que
sont attachés intérieurement les muscles qui font mouvoir
leurs parties.
Ces muscles sont des paquets de fibres parallèles ,
molles, transparentes et blanchâtres. Ils sont d’une épaisseur
et d’une largeur à-peu-près égalés partout, et s a -
tachent à la peau par leurs extrémités. Ceux qui servent
au mouvement des pattes sont plgcés dans l ’intérieur des
articles. Cuv.
(1) Voyez , relativement anxdifférens traits de l ’organisation des insectes
, ce qu’en a exposé M. Cuvier dans son Anatomie comparée.
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