B I G O R N E . ( Ditrachyceros.)
Corps ovale , comprimé, contenu dans une tunique
transparente, ayant à son extrémité antérieure deux
cornes longues , hérissées de filamens.
Corpus ovatum, compressitm , tunica hyalin a ves-
titum ; parte anteriore corhibüs duobus lortgis Jilisgue
asperis mstructd.
O B S K ft V A T I O 'N S .
M. Charles Sultzer , professeur de Strasbourg , à publié
la description du bicorne dans une dissertation dont ce ver
est l’objet. Ce même ver a été obtenu , a la suite de l’état
maladif et d’une douleur fixe, vers l’hypocondre gauche ,
d’une femme qui rendit, après de forts purgatifs, un nombre
prodigieux de ces animalcules.
La longueur de ce ver, y comprenant les deux cornes,
est d’environ six millimètres : le corps seul n’a que la
moitié de cette longueur.
Comme la bouche de cet animal n’a point été observée,
on peut présumer que ses deux corhfes sont deux suçoirs.
ES PÈ C E.
i . Bicorne hérissé. Ditrachyceros rudis. Sultz.
Diceras rudes. Rudolph. entoz. hist. 3. p. a58.
HaLiie les intestins de l’homme Les languettes filamenteuses ,
dont scs cornes sont hérissées , lui servent à se fixer entre les
replis de la membrane villeuse des intestins, et dans la mucosité
dont iis sont enduits.
H Y D A T I D E . (Hydatis. )
Vessie externe et kisteuse , contenant un ver libre,
presque toujours solitaire.
Corps vésiculeux , ampullacé , plein d’eau , se rétrécissant
antérieurement en un cou grêle , ayant à son
sommet 4 suçoirs et une couronne de crochets.
Desica externa, kistosa , fe r e semper vermem so-
litarium fovens.
Corpus vesiculosum, ampullaceum, aquâ refertum,
in collum gracilem antice attenuatum ; apice osculis 4
suctoriisj et coronâ terminali uncinosâ.
O B S E R V A T IO N S.
hes hydatides , ainsi que les autres vers plus ou moins
vésiculeux qui ont quatre suçoirs , ont été confondues avec
les taenia par Linnéus. Ces différens vers ont en effet des
rapports avec les toenia ; mais, outre qu’ils en sont distingués
par leur forme , ils le sont aussi par les lieux particuliers
de leur habitation 5 car ils vivent dans le parenchyme
même des viscères ou dans l’épaisseur des membranes,
y étant plus ou moins enfoncés , et non dans le canal intestinal
, comme 1 esHoenia. On en trouve dans le foie, dans
le cerveau, et dans les autres viscères des hommes et des
animaux. Ils sont renfermés dans un kiste vésiculeux auquel
ils ont donné lieu par leur présence , et la plupart
présentent des vessies qui font partie de leur corps , et
qui sont pleines d’une liqueur limpide. On les a longtemps.