
nisation qui est propre aux animaux quelle embrasse;
mais elle ne saurait l'ètre quant aux rapports des animaux
de cette coupe, soit avec ceux qui précèdent, soit avec
ceux qui suivent.
Les animaux dont il s’agit et auxquels je d o n n e le nom
classique de tuniciers, sont ceux que Ton a récemment
reconnus avoir des rapports avec les ascidies et les bi-
pliores par leur organisation intérieure. Or , ayant déjà
considéré ces derniers comme appartenant à la classe des
mollusques, ceux que l’on vient de découvrir et qui y
tiennent par le plan de leur organisation, quoique moins
développé , ont été jugés devoir être pareillement des
mollusques. On doit donc être maintenant fort étonné de
voir que des animaux que l’on avait considérés comme
des polypesj, se trouvent actuellement liés par des rapports
à certains autres que l’on a jusqu’à présent rangés
parmi les mollusques.
C’est toujours par trop de précipitation dans nos juge-
mens que nous nous exposons à l’erreur : e t , en effet, il
me semble que l’on s’est trop hâté de ranger les ascidies
et les biphores parmi les mollusques , puisqu'on l’a fait
long-temps avant d'avoir étudié l’organisation intérieure
de ces animaux , et que ce que l’on en sait maintenant
est très-postérieur à cette détermination.
S i, comme je le pense, il est possible de contester ce
rang aux tuniciers les plus perfectionnés, tels que ceux
que je viens de citer, on sera autorisé bien plus encore
à le contester pour les autres tuniciers, ceux-ci étant des
animaux en général très-petits, frêles, réunis en corps
commun, et paraissant en quelque sorte former des animaux
composés. Les uns et les autres d’ailleurs ont un
mode d’organisation si particulier, qu’on ne saurait convenablement
les rapporter à aucune des classes déjà établies
dans le régné auquel ils appartiennent.
On sait qu à mesure que l’on examine attentivement l’organisation
intérieure de ceux des animaux qui n’avaient
pas encore été étudiés sous ce rapport, on en découvre
quelquefois dont le rang, d’après des apparences externes
, avait été mal assigné dans nos distributions générales.
Parmi plusieurs autres', je citerai les annelides, que l’on
confondait avec les vers, comme en offrant un exemple
remarquable. O r , les tuniciers réunis sont aussi dans le
cas des annelides. Ces animaux que l’on prenait pour des
polypes , parce qu’ils sont réunis et qu’ils sont en général
gélatineux et très-petits , offrent dans leur organisation
intérieure, maintenant mieux connue, des rapports évi-
dens avec celle des ascidies, et néanmoins en sont très-
distincts et même assez éloignés sous des considérations
importantes.
MM. Le Sueur et ûesmarest, pour les pyrosomes,
et ensuite M. Savigny, pour l§s prétendus alcyons appartenant
à mes botryllides, nous ont fait connaître tout ce
qui s’aperçoit dans l’organisation intérieure de ces singuliers
animaux, et ils leur ont attribué de grands rapports
avec les biphores et les ascidies. Il résulte au moins des
observations de ces naturalistes , que les botryllides ne
sont point des polypes , et que les pyrosomes ne peuvent
être des radiajres. O r , les rapports de ces différeus animaux
avec les ascidies et les biphores, conjointement à
ce que Ton sait de l’organisation de ces derniers auto