
OBSERVATIONS. .
La classe des vers présente un groupe d animaux
singuliers , nombreux , très-simples dans leur forme generale,
fort différens de ceux que nous ont offert les
classes précédentes, et qui ne paraissent nullement se
lier avec eux par de véritables rapports. Ainsi, c’est sans
conséquence que nous plaçons cette classe au 5.« rang
dans notre distribution générale des animaux ; car ce
rang n’est point le sien dans l’ordre de la nature. Mais
notre distribution étant nécessairement unique et simple ,
et, en cela , contraire à î’ord&e que la nature a été forcée
de suivre dans ses productions, il ne nous a pas été possible
d’assigner aux vers un rang plus convenable : on
en verra dans l’instant la raison.
Ici., les animaux ont le corps allongé, peu contractile
quoique fort mou, quelquefois un peu roide ou élastique,
très-simple en général dans sa forme, et presque
sans parties extérieures. Leur bouche uniquement suçante,
ne se borne plus à laisser entrer les alimens ; mais elle
exerce une action particulière qui les y force.
Comme les vers ne se nourrissent que d’alimens liquides,
leur bouche n’a aucune proie à saisir. O r , dans toutes
les races, cette bouche constitue un ou plusieurs suçoirs
dont les dilatations et les contractions alternatives obligent
les particules du liquide étranger et pressé, à s’introduire
successivement dans l’organe digestif de ranimai.
Ainsi la bouche des vers consiste en un bu plusieurs suçoirs
simples, tantôt courts et sans saillie, tantôt allongés
en trompe plus ou moins rétractile, et cette bouche est
constamment nue, c est-à-dire, non environnée de tentacules,
car quelquefois elle est accompagnée de crochets.
Après avoir parcouru les infusoires, les polypes les
radiaires et les tuniciers, on rencontre dans notre distribution
générale des animaux, un hiatus évident > un
defaut de liaison dans la sérié des rapports qui doivent
exister au moins entre les masses ; en sorte que les vers
qui viennent ensqite paraissent hors de rang, et s’y trouvent
effectivement.
Les vers n ont point une organisation univoque, c’est-
à-dire , formée sur un plan particulier déterminable ;
conséquemment, leur organisation n’est point particulière
aux animaux de leur classe, et ne saurait être caractérisée
d’une manière générale. Bien différens en cela des
animaux de chacune des autres classes, ils offrent entre
les uns et les autres, une différence considérable dans le
plan^ 1 état et là composition de leur organisation. INTéan-
moins ceux d entr eux qui otit 1 organisation la plus avancée
, ont cette organisation bien moins composée ou perfectionnée
que celle des animaux des classes suivantes.
Ainsi, quoiqu il y ait une différence très-considérable
entre le plan et l’état de l’organisation dés -hydatides,
comparativement à l’organisation des cucullans , des
strangles., etc., ces derniers cependant sont des animaux
plus imparfaits que les insectes, et que tous les animaux
des .classes qui, viennent ensuite.
Il résulte de cette considération que, quoique les vers
dont 1 organisation est la plus avancée dans sa composition
, soient à cet égard fort, inférieurs aux insectes ; néart