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l ’on puisse établir un seul caractère précis, aucune différence
constante dans toutes les espèces*. La division qui
comprend les Faucons -proprement dits, serait la seule
dont les espèces offrent des différences bien déterminées
dans les formes que présentent la mandibule supérieure
du bec et la structure des ailes ; ils forment ma première
section.
P R E M I È R E D IV I S IO N .
FAUCONS PROPREMENT DITS.
B e c court, courbé depuis sa base; à la mandibule
supérieure Une et rarement deux fortes dents;
qui s’emboîtent dans les échancrures de la mandibule
inférieure. Pieds robustes; doigts forts, longs,
armés d’ongles courbés et acérés ; tarses courts.;
Ailes longues, la i re. rémige longue, d’égale longueur
avec la3 e. ; la 2e. la plus longue.
Us se nourrissent habituellement de proie vivante, sans
jamais se jeter sur les cadavres ; ils mettent beaucoup
d’adresse, soit pour saisir leur proie, soit pour la surprendre ;
poursuivent les oiseaux à tire d’ailes, ou tombent d’aplomb
dessus. Us nichent habituellement dans les crevasses des
rochers et des masures. Le plus grand nombre des espèces
qui composent cette division peut être employé avec succès
pour la chasse au vol. Le nom d'oiseaux de proie nobles,
qui leur a été donné, leur vient probablement de la prérogative
attachée autrefois au droit de fauconnerie, prérogatives
dont la seule noblesse était en pouvoir; c’est là Punique
origine sur laquelle on peut se fixer, car il n’est guère à
supposer que les méthodistes entendent, par cette épithète,
* Plusieurs espèces exotiques forment ce passage, qui est
presque sans caractère assignable.
/
que les oiseaux de la famille des Faucons proprement
dits, chassent avec plus de noblesse que les autres ou
qu’ils ont un choix plus distingué dans le genre de nourriture;
car, à l’exception des quatre premières espèces de mes
faucons, toutes les autres se nourrissent uniquement
d insectes, et n’attaquent que très-rarement un animai
vertébré. Nous connaissons dans cette division une petite
espèce propre à Pile dé Java et aux Moluques, qui n’est pas
plus grande qu’une alouette ; elle se nourrit de petits
insectes'; c’est le Falco coerulescéns. Lath. sp. 120.
Remarque. II est essentiel d’observer que les espèces
qui composent cette division Sont très-difficiles à distinguer
les unes des autres; les jeunes de l’année des petites espèces
se ressemblent beaucoup pour les couleurs du plumage. Les
moyens les plus sûrs pour les distinguer sont le mesurage en
longueur totale , la longueur dés ailes en comparaison
de la queue, et la couleur des pieds, de la cire et des
paupières.
FAUCON GERFAUT.
FA L CO I S L A N D IC U S . (L ath.)
Tout lé fond du plumage blanc, rayé sur les
parties supérieures et sur la queue d’étroites
bandes brunes ; parties inférieures également blanches,
marquées de petites taches brunes en forme
de larmes ; ces taches plus nombreuses et plus
grandes sur les flancs; bec jaunâtre; cire et tour
des yeux d’un jaune livide; iris brun; pieds d’un
beau jaune. Longueur du mâle, 1 pied 9 ou
10 pouces; la femelle a 2 et 3 pouces de plus. Les
tres-vieux mâles.
Les mâles varient suivant les âges ; plus ils
sont vieux , plus le blanc de leur plumage est
P-ums P\ 1 *