
visitent les immenses marais que forment les lacs
Balaton et Neuzidel, où plusieurs espèces séjournent,
tandis que d’autres> remontent le Danube, et poussent
leur voyage jusqu’à la mer Baltique : on trouve sur
les lacs de Hongrie, et sur le Danube, plusieurs espèces
qui visitent aussi les côtes de l’Océan. Il me paraît
que les espèces pins particulièrement propres aux
contrées orientales se rassemblent dans l’Archipel et
sur les bords de là mer Noire 5 ils remontent le Danube
et se rendent, en suivant le cours de ce fleuve, en Hongrie
et en Autriche, pays très-peuplé d’un grand
nombre, d’espèces d’oiseaux *. Je n’ai point été à même
de parcourir toute l’étendue du pays que les oiseaux traversent
dans cette dernière migration , ni celle qui peut
avoir lieu du golfe de Lyon, par les bouches du Rhône
le long de cette rivière, et par la Doubs , chemin pas
lequel les compagnies vont gagner le Rhin : les borda
de ce fleuVesont peuplés, au printemps et en automne,
d’un grand nombre d’oiseaux : on trouve , sur la partie
qui sert de limites aux contrées occidentales de l’Allemagne
, toutes les espèces qui vivent le long des cotes
de l’Océan et de la Baltique. Il est cependant assez
rare d’y voir passer des compagnies composées de vieux
individus ; ceux-ci semblent venir le plus souvent par
accident et isolément-, les jeunes de l’année , de presque
toutes les espèces, passent assez régulièrement dans
ces parages 5 !et ee^sont aussi le- plus souvent des
* Un voyage dirigé vers les monts Carpacks-, et aux bouches du
Danube,nous fournirait une riche récolta en animaux encore inconnus.
; nous avons quelques connaissances relatives à un petit
nombre d’oiseaux propres aux îles de l’Archipel, mais la presque
totalité de ceux qui se trouvent en Grèce et en Turquie nous est
inconnue;
DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xliîj
individus jeunes ou ceux d’un et de deux ans que l’on
tue sur les grands lacs de la Suisse et de l’Italie. On
comprend que les espèces qui ne poussent point leur
voyage périodique jusqu’à la mer du Nord et à la
Baltique, font exception ; ce ne sont chez celles-ci que
les vieux qui s’égarent dans des climats du nord; il
est extraordinairement rare d’y trouver les jeunes,