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 cette  espèce  que  par  les  individus  préparés  que  M.  Nat-  
 terer  a  envoyés  de  Gibraltar,  au  cabinet  impérial  ,  à  
 Vienne  ,  et  qu’il  tua  dans  le  territoire  d’Algésiras.  J’ai  
 comparé  ces  oiseaux  avec  un  moineau  repu  très-récemment  
 de  Batavia ,  et  je  n’ai  pu  trouver  aucune  différence  
 entre  ces  deux  oiseaux  de  pays  et de  climats  si  différens  
 et  si  éloignés.  Le  moineau  d’Egypte  de  M.  Savigny  ne  
 diffère  point  de  celui-ci.  Il  serait  bien  intéressant  de  savoir  
 si  cette  espèce  habite  tout  le  midi  de  l’Espagne  jusqu'aux  
 montagnes  de la  Sierra,  et  si  le moineau que  nous  
 nommons  cisalpin a établi sa demeure, à partir  du  revers  
 de  ces montagnes jusqu’aux pieds des Pyrénées ; je suppose  
 qu’il en est ainsi, mais ces  suppositions doivent être confirmées  
 par des  observations  faites  sur les lieux. 
 Nous  n’avons  aucune  notion  qui  concerne  la  nourriture  
 et la propagation  de cette  espèce, encore  très  rare  dans  les  
 collections  d’histoire  naturelle. 
 GROS-BEC  FRIQUET. 
 F R 1 N G I L L A   M O N T A N A .   ( L i nw .) 
 Sommet  de  la  tête  et  occiput  d’un  rouge  de  cuivre  
 ou b ai;  espace  entre  l ’oeil  et  le  bec,  bande  sur  
 les  y eu x,  plumes  de  l’orifice  des  oreilles;  gorge  et  
 une  partie  du  devant  du  c o u ,  d’un  noir  profond ;  
 tempes et un  collier  interrompu  sur la  nuque,  d’un  
 blanc  pur ;  ailes  et  queue  d’un  brun  fonce ;  plumes  
 du  dos  et  des  scapulaires  noires  dans  leur  milieu,  
 et  bordées  de  marron ;  deux  bandes  blanches  sur  
 les  ailes;  poitrine  d’un  cendré  pur;  ventre  et  abdomen  
 blanchâtres; bec noir. Longueur, à peu près  
 5  pouces.  Le male,  adulte  et  vieux. 
 La fem e lle ,  a  les  coideurs  plus  claires,  particu- 
 D’ORNITIÎOLO GIE.  355 
 fièrement  sur  la » tête ;  la  tache  de  l’orifice  des  
 oreilles petite ;  le  noir de  la  gorge moins  étendu,  et  
 le  collier  blanc  moins  apparent. 
 Varie  accidentellement,  comme  l’espèce  précédente. 
 Fringiela  montana.  Gmel.  Syst.  î.  p.  q%5.  sp.  27.—   
 Lath.  Ind.  v.  1.  p.  433.  sp. 2. —  Retz. Linn. Faun. Suce,  
 p.  25o. —  Loxia hambürgia.  Gmel.  Syst.  1.  p.  854-  sp.  68.  
 —  Passer  campestris.  Briss.  Orn.  v.  3.  p,  82.  sp.  3. —   
 Passer  torqtjatüs.  Id.  p.  85.  sp.  4-  —   Le  Friqüet.  Buff.  
 Ois.  v.  3.  p.  48g.  t.  29.  f   2. —  Id.  pi.  ent.  267.  f.  1. —   
 Gérard. Tab.  élém.  v.  1.  p.  i? 5.— L e Hamboüvreux.  Buff.  
 Ois.  v.  4-  p•  398. —  Trée sparrow  and  hamburg  grosbeak.  
 Lath.  Syn.v.  3. p, 252., ctp.  149- — Id. supp. v.  1. p.  i 63.  
 *— Alb. Ois. v. 5 .t.  24.  le mâle variété,  et t.  65.  le vieux  
 mâle.  —   Edvv.  Glan.  t.  269.  mâle  et  jeune.  —  Der  
 f e l d s p e r l ïn g .  Bechst.  Naturg.  Deut.  v.  3.  p.  124. —   
 Meyer,  Tasschenb.  Deut.  v.  1.  p.  i 58. — Frisch.  Vôg.  
 t.  7.  f  2.  lemâie.—  Naum.  Vôg.  t.  1.  f. 3.—De  ringmgsch,  
 Sepp, TSederl.  Vog.  t. p.  7g. 
 Habite  ••  les  jardins,  les  buissons  ,  les  lisières  des  forêts  
 ;  jamais  dans  les  villes  ni  dans  les  villages;  fréquente  
 souvent  les champs;  commun  dans  presque  tous  les pays,  
 depuis  l’Italie  et  l’Espagne,  jusque  dans  les  régions  du  
 cercle  arctique ;  vit  en  grandes  bandes. 
 Nourriture  en  été  plus  particulièrement des  insectes  
 et  surtout  des  chenilles ;  en  automne,  toutes  sortes  de  
 graines  , et  en hiver,  les  pousses  de  graminées. 
 Propagation  :  niche  dans  les  trous  des  arbres ;  pond  
 de  cinq  jusqu’à  sept  oeufs,  d’un  blanc  cendré  très-finement  
 pointillé  et  parsemé  de  taches  rougeâtres  et  d#  
 cendrées.