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 scientifiques,  je  montrerai  à  mon  tour  de  
 ’a  suffisance  en  empruntant d’autres  armes  
 que  les  siennes.  11  trouve  la  dénomination  
 de  catharte  *  (deuxième  genre  de mes  rapaces) 
  dure  et mal sonnante  comme beaucoup  
 d’autres  que  cet  Hollandais  a  tâché  
 d’introduire dans  notre  langue, qui parait  
 ne pas  lui  être familière.  Je  me  permettrai  
 d’abord  de  demander  à  M.  Vieillot  ,  
 s’il  y  a  moins  de  dissonnance  dans  les  
 noms  génériques  de  sa  façon,  comme,  
 pour ne point nous écarter de l’ordre des Ra«  
 paces,  ses noms  génériques de Zopilote**,  
 àeGallinaze***, de Circàte ,de Spizaète et 
 * Catharte, formé du grec cathartes (purgator d’IIliger),  
 comprend  le prétendu  vautour de  Norvège  de Buffon  (qui  
 n’est  point  le  Vultur  leucocephaius  d’Illiger  comme  le  
 prétend M.  Vieillot),  les  Vautours uruba,  aura,  le  roi  
 des  Vautours,  le Condor et plusieurs  autres; ce  nouveau  
 genre  se  sous-divise  en  deux  sections. 
 ** Zopilote,  fabriqué  par  Vieillot du  nom mexicain,  
 TzopUote,  employé par Hernandès  et Jean  de Laët, pour  
 désigner un  oiseau  du  genre Vautour. 
 *** Gallinaze ,  fabriqué de Gatlinazo,  nom  espagnol,  
 dont  il  est  fait  mention  par  don  Ulloa  dans  le  catalogue  
 des oiseaux  des  environs  de  Carthagène.  Les Zopilotes  et  
 les GaUinazesde M. Vieillot forment mon genre Catharte,  
 dont  Illiger  ne  connaissait  que  trois  espèces ;  car  le  Vut~  
 tur  leucocephaius deLinn., Gmel.  et Illig.,  est synonyme 
 DE  LA  SECONDE  ÉDITION.  xiij 
 de tant d’autres  qu’il  prétend  avoir  le  droit  
 exclusif de  tirer,  non du  grec, mais  de  tous  
 les  idiomes;  et  je  lui  conseillerais  ensuite  
 de  censurer  avec  la  même  ardeur  tous  les  
 termes  techniques  de racine grecque,  dont  
 les  nombreuses  découvertes,  dans  toutes  
 les  sciences, ont enrichi le Vocabulaire français. 
   Au  reste,  si  la  langue  française,  si  
 douce  et si  sonore , mais malheureusement  
 si  pauvre  en  expressions  rigoureuses,  n’est  
 point  aussi  familière  a  cet  Hollandais,  
 quun  puriste  pourrait  le  désirer,  j’espère  
 que  les  naturalistes  me  sauront  gré  d’avoir  
 fait  le  sacrifice  de  la  langue  de  mon  pays  
 en  faveur  d’un  but  d’utilité  plus  général  ;  
 on  trouvera meme  déplacée  la  censure  de  
 fautes  typographiques  qu’il  est presque  impossible  
 d’éviter,  lorsque  l’on  est  forcé  
 d’employer  les  presses  hollandaises ,  et  on  
 ne pardonnera  peut-être  pas  à  M.  Vieillot  
 1 ignorance  absolue  de  la langue allemande,  
 dont  il fait preuve presque partout dans  les  
 citations  et  indications  placées  dans  le 
 avec  le  Vautour  Griffon;  mais  Latham avait  réuni  plusieurs  
 des  synonymes du  Catharte alimoche dans l’article  
 de  son  Leucocephaius.