
 
        
         
		Buff.  Ois.  v.  6.  p.  322.— Id.  pl.  cal.  656.  f.  a .— Lesbian 
 biiting.  Lath.  Syn.  v.  3. p.  176. 
 Remarque.  Le  MitUène  et  le  Gavoué  du  midi  de  
 l’Europe  sont  deux  espèces  distinctes  de  petits  bruants  
 dont  l’existence  a  été  long-temps  problématique;  on  a  
 supposé  que  c’étaient  des  états  différens  de  Emberiza  
 schoenicuius  ou  emberiza cia.  Elles  sont bien  connues  
 sous  ces noms  dans  les  départemens  de  la  France  situés  
 aux  pieds  des  Alpes.  L’une  de  ces  espèces  porte  dans  le  
 pays  le  nom  de Gavoué  (montagnard ) ,   et  se  trouve  en  
 effet toujours  sur  les montagnes  les  plus  élevées  des  départemens  
 voisins  des  hautes  Alpes  *.  Nous  regrettons  de  
 n’avoir que  ce peu  de  renseignemens  à  donner sur  ce  rare  
 oiseau.  Je  n’ai  pu  le  trouver  dans  aucun  cabinet ;  nous  
 renvoyons  à  la planche  enluminée,  656.  f.  1, des  oiseaux  
 de  Buffon, qui paraît bien  faite.  La  description  du Bruant  
 MitUène,  dont  Buffon  donne  aussi  une  figure  exacte  ,  
 pl. 656.  f.  2.  servira à reconnaître  cette  espèce  également  
 rare. 
 Habite :  les  contrées  subalpines  du midi  de  la  France ;  
 pas encore  observé  en  Italie ni  en  Suisse;  il est  cependant  
 probable  que  l’espèce  doit aussi  se  trouver  dans  ces  deux  
 pays. 
 Nourriture et Propagation  :  inconnues. 
 II*.  S E C T ION .  — B R U A N S   É P E R O N N IE R S   **. 
 L ’ongle  de  derrière  long,  faiblement  arqué. 
 Les  deux  espèces  qui  composent  cette  section,  n’ont 
 * Note  communiquée  par mon  ami  M.  le baron Meyfreiji  Laugier, 
   qui possède  un  jeune  Mitilène  dans  son  riche  cabinet  d’oiseaux. 
 **  M.  Meyer  a  fait  de  cette  espèce  et  de  la  suivante  le  genre  
 Plectrophanes ; mais  les  caractères  donnés  sont  de  trop  peu  de valeur  
 pour  former  une  séparation  générique;  les  moeurs  seuls  
 offrent des  disparités  un peu marquées. 
 D’ORNITHOLOGIE.  3iq 
 point  d’analogues  parmi  les  espèces  étrangères  ,  elles  
 vivent  toujours  a  terre  dans  les  lieux  découverts.  Leur  
 mue  est  simple  et  ordinaire, mais  les  couleurs  du  plumage  
 changent  considérablement par  le  frottement  et par  
 l ’action  de  l’air  et  du  jour, de  façon  que la  livrée  d’été  paraît  
 très-différente  de  celle  que  ces  oiseaux  ont  revêtus  en  
 automne. 
 BRUANT  DE  NEIGE. 
 EMB E R I Z A   NIVA LI S .   ( L ih i t .) 
 T ê te ,  cou,  toutes  les  parties  inférieures,  grandes  
 et  petites  couvertures des ailes  et moitié supérieure  
 des  rémiges d’un blanc  pur;  haut  du  dos,  les  trois  
 pennes  secondaires  des  ailes  les  plus  proches  du  
 corps,  aile  bâtarde  et  la moitié  inferieure  des  re—  
 miges  noires;  les  trois  pennes latérales  de  la  queue  
 blanches  avec  un  trait  noir  vers  le  bout ;  la  quatrième  
 blanche  sur  le  haut  de  la barbe  extérieure;  
 les  autres pennes  noires;  bec jaune  à  sa base,  noir  
 vers  la pointe ;  pieds  et  ongles  noirs;  iris d  un brun  
 très-foncé.  Lon gueur,  6  pouces  5  ou  6  lignes.  L e  
 vieux mâle  en  habit  d’ètè  ou  des  noces. 
 La fem e lle ,  a  tout  le  blanc  de  la  tête,  du  cou  
 et  de  la  région  des  oreilles,  nuancé  de  roux  de  
 rouille ;  un  hausse-col  de  cette  couleur  ceint  la  
 poitrine  ;  les  plumes  noires  du  dos  et  des  pennes  
 secondaires  des  ailes  les  plus  proches  du  corps,  
 sont  toutes  terminées  de  blanc  roussatre;  les  re-  
 miges  et  les  pennes  du  milieu  de  la queue  sont  li-  
 sérées  et  terminées  de  blanchâtre,  le  reste  est  
 blanc  comme  dans  le male.