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 Silésie  et  en  Autriche,  également commun en Dalmatie  et  
 dans les provinces Uliriennes, moins  abondant  en  Italie j  
 les jeunes se  rencontrent souvent  en  Suisse; rare  en Angleterre. 
 Nourriture.'  petits oiseaux, et surtout des reptiles  dont  
 il fait  une grande  destruction. 
 Propagation : niche dans  les  bois voisins des marais  et  
 des lacs  couverts de  joncs;  pond  quatre  ou  cinq oeufs d’un  
 blanc pur, 
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 G E N R E   C I N Q U I È M E .  
 C H O U E T T E .  — S T R IX .   ( L i n k . ) 
 Bec  comprimé,  courbé  depuis  sa  racine ;  base  
 entourée  d’une  cire,  couvert  en  tout  ou  en  partie  
 par  des  poils  rudes,  Tête  grande,  très-emplumées  
 Narines  latérales,  percées  sur  le  bord  antérieur  
 de  la  cire,  arrondies,  ouvertes,  cachées  par  des  
 poils  dirigés  en  avant.  Y eux  très-grands,  placés  
 dans  des orbites larges,  entourés de  plumes  raides ;  
 une membrane  clignotante ;  iris  brillant. Bieds  amplement  
 couverts  de  plumes,  souvent  jusqu’aux  
 ongles  :  trois  doigts  devant  et un  derrière,  entièrement  
 divisés; le  doigt  extérieur  réversible.  Ailes  
 un  peu  pointues ;  les  premières  rémiges  dentelées  
 sur  leur  bord  extérieur;  la  | 'c|  rémige  la  plus  
 courte,  la  2e.  n’atteignant  point  l’extrémité  de  
 la  3e, ,  qui  est  la  plus  longue. 
 Le  plus grand nombre  de9  espèces de  ce  genre  sont des  
 oiseaux  de  proie  nocturnes,  qui chassent  pendant  le  crépuscule  
 du  soir  ou  du matin,  et lorsque  la lune  répand sa  
 clarté ; quelques-unes jouissent même en plein jour de toutes  
 les  facultés  de  la  vue ;  celles-là  poursuivent  leur  proie  à  
 tire-d’ailes ,  ou  la  guête  dans  l’épaisseur  des forêts;  telles  
 sont  toutes  ces'espèces  à  tête lisse,  dont la queue,  plus ou  
 moins étagée,  dépasse  l’extrémité  des  ailes.  Les  espèces  à  
 tête lisse et celles  à aigrettes, mais  à  queue  courte ,  arrondie  
 et ne dépassant point beaucoup les ailes ,  ont toutes une  
 si grande pupille, qui laisse  entrer tant de  rayons,  qu’elles  
 sont  éblouies  par  le  jour; mais,  quoique  retirées  dans l’épaisseur  
 du  feuillage  ou  cachées  dans  les  masures,  elles  
 voient suffisamment pour s’enfuir à  l’indice du danger. Tous  
 les oiseaux qui composent ce genre ont des  plumes à  barbes  
 douces  au  toucher,  veloutées  et  finement  duvetées;  c’est  
 ce  qui  est  cause  que  leur  vol  est peu  bruyant.  Ils  saisissent  
 leur proie avec  les  serres,  et  ne  s’accommodent d’animaux  
 morts  que  dans  l’extrême  disette;  les  os,  les  poils  
 et  les  plumes,  après  que  les  chairs  en  ont  été  digérées,  
 sont  rejetés  en  petites  pelotes;  ils  construisent  leurs  nids  
 dans  les  vieilles  tours  et autres masures,  quelquefois  dans  
 les  trous  des  arbres.  Leur mue  n’a  lieu  qu’une  fois ;  le  
 plumage  des  jeunes  n’offre  point  à beaucobp  près  autant  
 de  disparités  que  chez  les  différentes  espèces  du  grand  
 genre  Falco:  les  jeunes  de  l’année,  avant  leur première  
 mue,  ont,  chez  la  plupart  des  espèces,  la  face  couverte  
 d’une  couleur foncée *.  Passé  l’époque  de la première mue  
 il  est  difficile  de  l’es  distinguer  des viëux. 
 Remarque.  Le  genre  strix,  si  bien  caractérisé  et  facile  
 à  reconnaître  par  les  formes  et  la  nature  du  plumage  de 
 * Toutes ces chouettes , désignées par les auteurs sous le nom  
 de masquées, ne sont que les jeunes de 1 année d espèces déjà connues  
 ; ainsi la Chouette  à  masque  noir de \ aillant n est que le  
 jeune de sa Chouette  à  collier.