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 sur les  deux pennes  du milieu ;  ils  remuent  sans  cesse  leur  
 queue.  Leur  mue  n’a  lieu  qu’une  fois  l’année,  mais  leur  
 plumage  change singulièrement  par  l’action de  l’air  et  par  
 les  froltemens ,  de  façon  même  que  la  livrée  d’automne  
 est  très-différente  de  celle  qu’on  trouve  au  printemps,  
 lorsque  les  pointes  des  barbes  sont  usé-es  et  ont  disparu.  
 Les mâles et les femelles diffèrent le plus souvent beaucoup,  
 et  les  jeunes mules  de  l’année  ressemblent  aux  femelles.  
 Ces oiseaux  se  lient  à  l’une  des  sections  des Gobes-mou-  
 cites proprement d its , et ils forment  également le  passage  
 presque  sans  intervalle  assignable  aux Merles saxicoles«  
 Toutes  les  espèces  connues  sont de  l’ancien  continent ;  le  
 nouveau monde n’en a point  encore  fourni,  quoiqu’un  naturaliste  
 peu  exercé  y  place  une  espèce  d’Amérique  ,  qui  
 est un gobe-mouche. 
 TRAQUET  RIEUR. 
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 S A X I C O L A   C A CH IN N A N S . 
 Toutes  les  parties  du  corps  d’un  noir  profond  ;  
 ailes  d’un  noir  brunissant ;  croupion,  couvertures  
 supérieures  et  inférieures  de  la  queue,  et  la  presque  
 totalité  de  celle-ci  d’un  blanc  pur;  seulement  
 les  deux  pennes  caudales  du  milieu  noires jusqu’à  
 un  demi-pouce  de  leur  origine;  toutes  les  autres  
 ont  une  bande noire  vers  le bout,  et sont terminées  
 par une pointe blanche;  bec  et pieds d’un  noir  profond. 
   Lon gu eu r ,  y  pouces.  L e  mâle. 
 L a  fem e lle ,  diffère ;  mais  les  couleurs  de  son  
 plumage ne  sont  point.encore  connues;  la  livrée  du  
 jeu n e   de  Vannée  reste  également  à  décrire. 
 T u r d u s   l e u c u r u s .  Gmel.  Syst.  1.  p.  820. —  Lath.  Ind.  
 Orn.  v.  x.  p.  344,  SP-  .58-  — Faun.  Arrag.  p.  72. — 
 D’ ORNITHOLOGIE.  237 
 M e r l e   a   q u e u e   b l a n c h e .  Cuv.  Pdg.  anim.  v.  1.  551. —  
 W h it e   t a i l e d   t h r u s h .  Lath. Syn.  v.  3.  p.  4y-  figure passablement  
 exacte pour  les  couleurs,  mais le  bec  totalement  
 défectueux. 
 Remarque.  Je  n’ai  vu  que  quatre  mâles  de  cette  rare  
 espèce.  C’est un  vrai saxicole,  tant  par  ses moeurs ,  qu’eu  
 égard  à  ses  caractères  extérieurs.  Je  n’ai  pu  employer  le  
 nom  de  leucurus,  vu  que  presque  tous  les  traquets  ont  
 la  queue blanche. 
 Habite :  les  contrées  rocailleuses  et  arides  des  parties  
 les plus  méridionales,  telles  que  le midi  de  l’Espagne,  la  
 Sardaigne  ,  la  Sicile  et  les  îles  de  l’Archipel  ,  commun  
 aux  environs  de  Gibraltar ;  de passage  accidentel  sur  les  
 Apennins;  rare  aux  environs  de  Nice  et de  Gênes;  je  ne  
 la  vis  jamais  dans  le  midi  de  la  France  ,  quoiqu’on  l’y  
 trouve. 
 Nourriture et Propagation :  inconnues. 
 TRAQUET  MOTEUX. 
 S A X I C O L A   Æ N  A N T  HE.   (B e chs t . ) 
 Parties  supérieures  du  corps  d’un  gris  cendré  ;  
 front,  bande au-dessus  des yeux  et  gorge  blanches;  
 du  noir  depuis  la  racine  du  b e c ,  passant  au  - dessous  
 de  l’oeil  et  recouvrant  l’orifice  des  oreilles ;  ailes  
 noires ;  queue  blanche  sur  les  deux  tiers  de  sa  
 longueur,  le  reste  vers  le  bout  noir,  en  exceptant  
 les  deux  pennes  du  milieu  qui  sont  entièrement  
 noires;  sur  le  devant  du  cou  une  légère  teinte  de  
 blanc  roussâtre,  et  le  reste  des  parties  inférieures  
 blanches.  L on gueur,  5  pouces  et  plus.  Le  vieux  
 mâle.