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 auteurs  n’est point une  espèce  distincte ; c’est un jeune  de  
 l’année ou  bien un individu dont la taille est plus petite.  La  
 •SiteUe à tête noire  est une  espèce distincte, propre à  l’Amérique  
 septentrionale. 
 Habite  : jusque fort avant dans le  nord et dans  le midi ;  
 assez abondant  au centre de l’Europe ; sédentaire dans  tous  
 les climats;  vit  dqnsles  bois  en  futaie,  dans  les  buissons,  
 et l’hiver dans les  jardins. 
 Nourriture :  insectes  et  leurs  larves,  souvent  des noix  
 de  hêtres  et des noisettes. 
 Propagation : niche dans  les trous naturels des arbres;  
 pond cinq ou  sept oeufs grisâtres, marqués de petites tache»  
 rouges. 
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 G E N R E   T R E N T E -  T R O I S I ÈM E , 
 GRIMPEREAU.  —  CERTHIJ. 
 ( I l l i g . ) 
 Bec  long  ou  de  moyenne  longueur,  plus  ou  
 moins  arqué,  triangulaire,  comprimé,  effilé.  Narines  
 basales,  nues,  percées  horizontalement,  à  
 moitié  fermées  par  une  membrane  voûtée.  Pieds,  
 trois  doigts  devant,  Pextérieur  soudé  à  sa  base  au  
 doigt  du  milieu;  un  doigt  derrière.  Ongles  très-  
 courbés,  celui  de  derrière  le  plus  long.  Queue étag 
 ée,  à  baguettes  raides  et  piquantes.  Ailes  médiocres, 
   la  i re.  rémige courte,  les  2e.  et  3e.  étagées,  
 moins  longues  que  la  4e-?  qui  est  la  plus  longue. 
 Ces oiseaux,  dont  une  seule espèce vit en Europe, grimpent  
 contre  les  arbres  à  la  manière  des  Pics ,  en  s’ap- 
 D’O UNIT 0 0  LO GIE.  4 ’D 
 puyant  sur  les pennes  fortes  et  élastiques  de  leur  queue. 
 Us  nichent  dans  les  fentes  et  dans  les  trous  naturels  des  
 arbres ;  leur nourriture  consiste  en petits  insectes  et en semences  
 :  leur mue  est  simple  et  ordinaire;  les  sexes  diffèrent  
 très-peu  dans  les  couleurs du plumage,  et  les jeunes  
 se  distinguent  moins  encore  par  leur  livrée.  M.  Brehm,  
 Saxon,  veut  avoir  trouvé  en  Europe  une  seconde  espèce  
 de grimpereau qu’il  désigne sous  le  nom de Certhia^  ta ^  
 chidactyla,  mais  elle  n’existe  point  comme  telle, j en ai  
 reçu  deux individus;  et,  nonobstant  les  comparaisons  les  
 plus minutieuses  avec  le  grimpereau  ordinaire,  il  ne m a  
 pas  été  possihle  de  trouver  à  ces  individus,  envoyés  par  
 M.  Brehm,  aucun  caractère  bien marqué  :  j’ai bien  vu que  
 notre  grimpereau  varie comme tant d’autres oiseaux,  dans  
 les formes et dans les dimensions du  bec  et des  pieds; mais  
 ce sont  des  variétés  accidentelles  qui dépendent  de  causes  
 locales. 
 Remarque.  Le genre Certhia ne comprend que deux ou  
 trois  espèces  étrangères,  conformées comme  notre Grimpereau; 
   toutes  les  autres ,  classées par Gmetin et  par La-  
 tham dans  ce genre,  n’y  sont  point à  leur place,  le ls  sont  
 les Souimangas (Nectarinia, Illig.), où viennent se joindre  
 certains Héorotaires à langue  en  trompe ;  d’autres Héoro~  
 taires,  à bec en faucille et à langue courte, forment un genie  
 bien caractérisé; encore d’autres Héorotaires, avecquelques  
 espèces  des  genres  Merops,  Turdus,  Certhia  et  Gra-  
 cuia de  Latbam,  indiquées  en  partie  dans  la  i” .  édition,  
 page 25 x, viennent se réunir en deux sections dans le genre  
 Meliiphaga  de  Lewin,ou Philedonde Cuvier:  ce genre,  
 très-nombreux en espèces nouvelles, est composé d’oiseaux  
 à langue en brosse ou  en pinceau,  qui toutes  ont  l’Austral-  
 Asie pour  patrie.  Tout le  genre  Coereba de Brisson, ou les  
 Guit-guits  de  Bulfon,  se  trouve  encore  confondu  dans  
 le  genre  Certhia,  parmi  lequel  on  voit  aussi  figurer  le  
 gcni'e  suivant.