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 fèrent  en  rien  de  ceux  tues  en  France.  Pallas  a  indiqué  
 l'espèce  sous  le nom de Lugubris,  dans  son  ouvrage posthume  
 la  Fauna  rossica.  J’ai  comparé  des  individus  
 tués en  Egypte,  en Crimée,  en Hongrie  et  en  France,  et je  
 n’ai  pu trouver aucune  différence entre ces oiseaux de pays  
 si éloignés.  J’ai  acquis  la certitude  que, dans  nos  contrées  
 occidentales, cette espèce s’accouple avec la Bergeronnette  
 grise,  et  produit  des  individus  tapirés  de  noir  et de  cendré  
 clair;  serait-ce à  cause  qu’elle  ne  trouve  pas  toujours  
 à  s ’unir avec  des  individus  de  son  espèce? Quoi  qu’il  en  
 soit,  le  fait  est  certain,  il  me  semble  produit  par  les  
 mêmes  causes  qui paraissent  influer  sur  l’accouplement de  
 la  Corneille noire  avec  la  Corneille mantelée,  dont  on  
 ne  trouve  des  exemples  que  là  où  l’une  de  ces  espèces  est  
 peu  nombreuse ou  se montre  accidentellement.  La Bergeronnette  
 à guimpe de Le Vaillant Ois. d’Af.  v. 4. pi.  178.  
 quoique  voisine  de notre  Bergeronnette  lugubre,  forme  
 une  espèce distincte. 
 Los jeunes  de l  année,  ont  du  cendré  brun  très-  
 foncé ,  partout  ou  les  vieux  en  plumage  d’hiver  
 ont  du  noir  profond;  le  large  croissant  de  la  poitrine  
 remonte  jusqu aux  joues,  qui  de  même  que  
 la  gorge  et  le  front  sont  d’un  b]anc  sale,  souvent  
 marque  de  petits  points  bruns ;  le  ventre  et  l’abdomen  
 sont  aussi  d  un  blanc  sale ;  la  tache  noire,  
 longitudinale  sur  les  barbes  intérieures  des  deux’  
 pennes  blanches  de  la q u eu e ,  est plus  grande  chez  
 les jeunes  que  dans  les  vieux. 
 Plumage  complet d’hiver. 
 Gorge  et  devant  du  cou  d’un  blanc  p u r ,  sans  
 aucune  tache ;  sur  la  poitrine  se  dessine  un  large 
 D’ORNITHOLOGIE.  a55 
 baUsse-col  noir,  dont  les  bords  remontent  vers  l’orifice  
 des  oreilles ;  le  reste  comme  en  été. 
 Habite :  le midi  de  l’Europe,  les  parties  orientales  et  
 quelques  provinces de  France;  jamais  encore  observée  en  
 Suisse  ni  en  Allemagne,  où  il  semble qu’elle doit habiter;  
 paraît  n’étendre  ses  voyages  vers  le  nord  que  jusqu’au  
 5oe.  degré.  On  la  voit  comme  l’espèce  suivante,  fréquenter  
 les bords  des  eaux  et  les prairies. 
 Nourriture  :  cousins,  larves ,  insectes  des  marais  et  
 ceux  qui  vivent  dans  le voisinage  des  eaux. 
 Propagation  :  inconnue. 
 BERGERONNETTE  GRISE. 
 MO T  A C I L L A   A L B A   ( L iwn .  ) 
 Front,  joues,  côtés  du cou  et  parties  inférieures  
 d’un  blanc  pur ;  o cciput,  nuque,  go rg e ,  poitrine,  
 pennes  du milieu  de  la  queue  et  couvertures  supérieures  
 de  celle-ci  d’un noir profond ;  dos  et  flancs  
 cendrés ;  couvertures  des  ailes  noirâtres bordées de  
 blanc ;  les  deux  pennes  extérieures  de  la  queue  
 blanches.  Longueur,  7  pouces. 
 La fem e lle ,  a  le  front  et  les  joues  d’un  blanc  
 plus  terne;  l’espace  noir  de  l’occiput moins  grand,  
 et  les  bords  des  couvertures  alaires  tirant  au  gris.  
 Le  mâle  et  la fem elle  sont  ainsi  en plumage  de  
 printemps. 
 Varie  accidentellement,  d’un  blanc  p u r ,  mota-  
 c i i/la  ALBiDA.  Gmel.  Sfst.  1.  sp.  77.  Jacq.  Bejrt.  
 t.  8,  une jeune  Bergeronnette grise,  toute  blanche.  
 Plus  ou  moins  tapiré  de  blanc  avec  les  ailes  et  la