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 et  le Coucou gris  y  est  rare:  j’ai  souvent  suivi5  au  commencement  
 du  printemps, pendant des heures, des  couples  
 de  ces  Coucous roux,  et  j’en  ai  vu  dans  les mois  d’avril  
 en  grand  nombre  dans  les marchés  des  villes  d’Italie,  indifféremment  
 mâles  et  femelles,  les  gris  très-rarement  et  
 le  plus souvent point.  Chacun  sait  qu’au  printemps  on  ne  
 trouve  dans  le  nord  que  des Coucous gris ;  parmi ceux-ci  
 on  voit  quelquefois  des  individus qui  ont  une  faible  teinte  
 roussâtre.  Que  notre  coucou  soit  roux  dans  la  première  
 année  de  sa  vie,  cela doit paraître moins étrange lorsqu’on  
 observe  qu’il  est déjà roussâtre dans le  premier âge, et qu’il  
 émigre  dans  ce  premier  plumage  :  au  reste  la  couleur  
 rousse  est  propre  à  plusieurs  jeunes  coucous  étrangers;  
 elle  est  rayée  et  variée  de  couleurs  métalliques  dans  les  
 espèces  du Coucou dideric [Cuculus  auratus.),Lath.  et  
 du Coucou velouté  (Cuculus  cupreus.), Lath.  supp.  Le  
 Çucuius clamosus,  Lath.  supp.,  est  roussâtre  dans  son  
 jeune  âge; mais  une  espèce  bien  propre  à  servir  de  comparaison, 
   et  qui  paraît  prouver,  du  moins  par  analogie,  
 pour  mon  opinion,  c’est  le  Cuculus  orientalis,  Lath.  ,  
 dont  le  Coucou  noir  des  h%des, Buffon,  pl.  enl.  274*  
 f.  1.  et  le  Coucou  gros-bec  de  Vaillant,  pl.  214?  sont  
 synonymes;  espèce  qui  est  très-commune  en  Afrique  et  
 aux  Indes.  Tout  le  plumage  de  cet  oiseau  est  d’un  noir  
 à  reflets  pourprés  et  métalliques; tandis  que  les  jeunes  
 de  cette  espèce  sont d’un  brun  verdâtre  mêlé  de  blanc  et  
 de  roux;  ceux-ci  se  trouvent  indiqués  dans  les  systèmes  
 sous le nom  de  Cuculus maculatus, Lath.,  ou le Coucou  
 tacheté, Buff, pl.  enl.  764,  le  même  que  le Tachirou de  
 Vaill., Ois.  d’ Afriq.  pl.  216.  Us  paraissent  être dans  cet  
 état  à  l’âge  d’un  an ;  car  les  jeunes  de  l’année  se  reconnaissent  
 facilement  au  bec  et  à  la  nature  du  plumage ;  
 voyez les  jeunes  de  l’annee  sous  Cuculus  Mvndaneixsis,  
 Lath., et  le  C.  de Mindanao,  Buff., pl.  enl.  277.  Le*  
 espèces nominales du Coucou  criard, Vail. pl. 204et ao5 
 ne diffèrent point autrement du Coucou solitaire du même  
 auteur,  pl.  206.  Ce  dernier, est  le  passage  du  précédent  
 ou  du criard, dont Cuculus Capensis, Lath., ou  le Coucou  
 du  Cap,  Buff.  pl.  enl.  3go,  paraît  l’oiseau  à  l’âge  
 d’un  an;  et  Cuculus  clamosus,  Lath.,  en  est  le  vieux  ou  
 l’état  parfait.  Il  en  est  encore  de même  dan?  les  emplois  
 doubles, faits  de  l’espèce  du  Cuculus punctatus,  Lath.,  
 et pl.  enl.  771, dont  les  jeunes  sont  décrits  sous  Cuculus  
 Taïtensis  et  scolopaceus.  Voyez  Mus.  Caris,  fasc.  2.  
 t.  32,  et  pl.  enl.  586  :  ces  derniers  ont  aussi  les  caractères, 
   non  de  jeunes  oiseau*  de  l’année, mais  de jeunes  
 d’un  an; tels  que  les  Coucous  roux  du  midi  de  l’Europe  
 le sont aux yeux  des  observateurs *. Il  n’existe  aucune  différence  
 dans  le squelette  ni  dans  les  organes  de  ces  soit-  
 disant  espèces  différentes ;  le  cri  ne  m’a  paru  différer  en  
 rien.  Voici  la  description  de  ce  Coucou  roux,  bien  différent  
 du  jeune  de  l’année  qui  est  aussi  roussâtre,  et  
 dont  les  auteurs  indiqués  plus  haut  ont  donné  de  bonnes  
 figures. 
 Le coucou a  l’âge  d’un  an.  Sommet  de  la  tê te ,  
 nuque  ,  dos et  toutes les  couvertures  des  ailes  rayés  
 transversalement de  roux  foncé  et  de noir ;  rémiges  
 noirâtres,  terminées  par  une  petite  tache blanche; 
 *  Quelque surprenantes que  les  réunions  indiquées puissent paraître  
 en  examinant  les  planches  des  auteurs  cités,  et  en  lisant  
 leurs  descriptions,  on  se  convaincra  facilement  de  la  vérité  à  
 la  vue  des  différens  états  de  plumage  sur  les  nombreux  sujets  
 qui m’ont  servi  à  constater  cette  réunion  d’espèces  nominales ;  
 elles  font  presque  toutes  partie  de  mon  cabinet;  le muséum  de  
 Paris  offre  également  aux  curieux  une  série  intéressante  des passages  
 d’un  plumage  à  l ’autre.  Les  observations  présentées  ici  
 sont,  il  est  vrai, étrangères  au  plan  et  au  but  de  notre  ouvrage ;  
 mais  j ’ai  pensé  que  celles-ci  et  un  petit  nombre  d’autres  sont  
 trop  intéressantes  pour  en  différer  la  publication.