O R D R E s e p t i è m e .
ALCYONS. - A L C Y O N E S .
J^ec médiocre ou long, pointu, presque
quadrangulaire, faiblement arqué ou droit.
P ieds à tarse très - court ; trois doigts devant,
réunis j un doigt derrière.
Ce n o u v e l ordre d’oiseaux que je crois nécessaire d’établir,
se rapproche beaucoup par ses caractères habituels
des genres qui composent l’ordre suivant ou les Chéli-
dons; comme eux, les Alcyons volent avec une grande célérité;
leurs mouvemens sont prompts et brusques; il#
ne peuvent, par la forme de leurs pieds, ni marcher,
n i grimper ; ils saisissent leur nourriture en plein vo l,
souvent à fleur d’eau ; se posent rarement, et le moins
souvent à terre; ils nichent dans d é trous pratiqués en
terre le long des rives. La mue n’a lieu qu’une fois l’année;
le plumage des mâles ne diffère presque point de celui des
femelles; les jeunes de l’année en diffèrent également trèspeu.
G E N R E T R E N T E - S I X I È M E .
GUÊPIER.— M E R O P S . (Linn.)
Bec médiocre, tranchant, pointu , legerement
co u rb é , arête é le v é e , sans échancrure. N arines
D’ ORNITHOLOGIE. 419
basales, latérales, ovoïdes, ouvertes, cachées à
claire-voie par des poils dirigés en avant. Pieds à
tarse court ; des trois doigts de devant, l’extérieur
soudé jusqu’à la seconde articulation au doigt du
milieu, et celui-ci avec l’intérieur jusqu’à la première
articulation; doigt de derrière large' à sa
base. Ongles , celui de derrière le plus petit.
Ailes, la i re. rémige presque nulle, la 2e. la plus
longue.
Remarque. Plusieurs espèces exotiques, à narines entièrement
nues, dont les ailes ont la î". rémige de moyenne
longueur, la 2*. moins longue que la 3e. , qui est la plus
longue, forment une section dans ce genre.
Ces oiseaux vivent d’abeilles et de guêpes, qu’ils saisissent
au vol ; leur nid est construit dans des coteaux de
terre ou dans les bords escarpés des fleuves ; ils le creusent
obliquement jusqu’à une profondeur assez considérable, se
servent à cette fin des pieds et du bec; le fond du nid est
garni de mousse. Ces oiseaux, confinés dans les parties
chaudes de l’ancien continent, sont de passage périodique
<lans quelques contrées du midi. Il est difficile de savoir
d’une manière positive, si la mue est double ou simple;
mais il est très-probable qu’elle est simple et ordinaire ;
les couleurs du plumage ne changent point. Les femelles
ont les mêmes distributions de couleurs que les mâles,
mais les teintes en sont plus faibles ; les jeunes ont aussi
des nuances moins vives que les vieux.
Remarque. Dans le genre Merops de Gmelin et surtout
de Latliam, se trouvent une multitude d’espèces propres
au genre MeUiphaga de Lewin dont j’ai fait mention à
l’article Certhia.