G E N R E S E I Z I È M E .
M E R L E . — T Ü R D U S . ( L i n n . )
Bec .médiocre, tranchant ; pointe comprimée et
recourbée ; mandibule supérieure échancrée vers
la pointe; des poils isolés à l’ouverture du bec.
Narines ba sa le s, latérales, ovoïdes, à moitié fermées
par une membrane nue. P ieds à tarse plus
long que le doigt du milieu; le doigt extérieur
soudé à sa base à celui-ci. Ailes , la i re. rémige
presque nulle ou de moyenne longueur ; dans quelques
espèces la 3 e. la plus longue, dans d’autres
la 4 e.
La chair de ces oiseaux est très-bonne à manger; ils
vivent isolés pendant le temps de la reproduction. Ils émigrent
en grandes troupes, ou sont sédentaires dans plusieurs
contrées méridionales de l’Europe : ils font grand
cas de toutes sortes de baies; mais les insectes forment
leur principale nourriture, particulièrement dans le temps
des couvées. Chez les Grives les sexes offrent peu de différence
dans le plumage, mais il en existe souvent d’assez
marquées dans les oiseaux qu’on est convenu d’appeler
Merles; les, jeunes, jusqu’à leur première mue, ressemblent
aux femelles ; la mue chez le plus grand nombre,
je crois même chez toutes les espèces, est simple ; les taches
et les bandes éprouvent quelques changemens par le
frottement, defapon qu’au printemps on observe de légères
différences entre les individus tués immédiatement après
leur mue d’automne.
Remarque. Les Grives et les Merles ont été séparés
par Buffon, mais ils ne diffèrent point dans les parties cavactéfistiques
; les premiers ont le plumage plus ou moins
marqué de petites taches foncées, les seconds ont les couleurs
distribuées par grandes masses. Le genre Turclus
est composé de deux sections naturelles, déterminées par
les différences dans les habitudes ; la première comprend
toutes les espèces qui habitent les bois et les bocages; la
seconde celles qui vivent solitairement dans les contrées
rocailleuses et montueuses. Dans la première édition j’avais
formé une troisième section pour l’espèce européenne
qui habite les roseaux, le long des fleuves et des lacs; mais
ayant trouvé depuis que cette espèce et toutes celles étrangères,
ainsi conformées, ont beaucoup plus de rapports,
dans leur manière de vivre et de se nourrir, avec les nombreuses
espèces du genre Sylvia qui habitent les bords des
eaux, on les trouvera dans ce genre. MM. Meyer etGuvier
ont aussi fait ce changement depuis peu. Ce genre comprend
en espèces exotiques un très-grand nombre qui n’y
sont point à leur place; plusieurs sont du genre Metlipha-
ga * de Lewin, et un grand nombre forment mon nouveau
genre Lamprotornis ; d’autres sont du genre Myothera
d’Illiger.
SECTIom— SILVAINS.
Ils nichent et vivent toujours dans les bois, les buissons,
les parcs ou lesjardins; Leur migration s’exécute en bande,
et leur nourriture, se I compose presque uniquement de
baies, hormis pendant l’éducation des jeunes : alors les insectes
sont leur principal aliment.
MERLE DRAINE.
T U RD Ü S r i S C Î V O R U S ( L ix ir . )
Parties supérieures d’un brun cendré; entre le
bec et l’oeil un espace d’un gris blanc; toutes les
* Ce genre, formé par Lewin. (Birds of new Holland), correspond
au nouveau genre Philedon de Cuvier.
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