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 L O R IO T .—  O R IO L U S .   ( M i h i . ) 
 B e c   en  cône  allongé  ,  comprimé  horizontalement  
 à  sa  base,  tranchant;  mandibule  supérieure  
 relevée  par  une  arête ,  échancrée  à  la  pointe.  N a r 
 i n e s   basales,  latérales,  nues,  percées  horizontalement  
 dans  une  grande  membrane.  P i e d s   ,  trois  
 doigts  devant  et  un  derrière ;  tarse  plus  court  ou  
 de  la  longueur  du  doigt  du  milieu  ;  l’extérieur  
 soudé  à  ce  doigt.  A i l e s ,   médiocres ;  la  i re.  rémige  
 très-courte,  la  a e. moins  longue  que la  3 e. ,  qui  est  
 la  plus  longue. 
 Us vivent  dans les bois et dans  les  broussailles,  toujours  
 par paire,  et  se  réunissent  en  famille  pour  leur  voyage  
 d’automne;  leur  nid est  artistement construit  à l’extrémité  
 des branches  des  plus  hauts  arbres;  ils  vivent  d’insectes,  
 de  différentes  sortes  de  baies  et  autres  fruits  mous.  l a   
 couleur  dominante  du  plumage  des  mâles  est  la  jaune,  et  
 ce  caractère  est  constant  chez  le  plus  grand  nombre  des  
 espèces  exotiques  connues.  Les  femelles  diffèrent  beaucoup  
 des mâles;  les  couleurs  du  plumage  ont des  teintes  
 verdâtres  ou  d’un  jaune  terne ;  les  jeunes  dans  leur  premier  
 âge  ressemblent  toujours  aux  femelles;  leur mue  est  
 simple  et  ordinaire. 
 Remarque.  M.  Vaillant  a  très-exactement  observé  que  
 l’oiseau  de  paradis  orange  n’est  point  à  sa  place  dans  le  
 genre Paradisea,  c’est un  vrai  Orioius.  Les  Loriots  ne  
 peuvent  sous  aucun  rapport  figurer  dans  le  même genre  
 avec  un nombre  très-considerable  d especes  américaines,  
 connues  sous  le  nom  de  Troupiales.  Daudin  a  proposé 
 D’ORNITHOLOGIE.  , 29 
 les  genres  Icterus  et  Cassicus  pour  ces  oiseaux  américains; 
  M.  Vieillot  en ajoute encore d’autres, mais les  limites  
 de  ces genres  nombreux ne peuvent être  fixées  avec précision  
 ;  le passage  des  uns aux autres a lieu par nuances presque  
 imperceptibles.  Je propose  conséquemment  de  réunir  
 tous  ces  oiseaux  d’Amérique  dans  le  seul  genre  Icterus;  
 chaque  novateur pourra  alors  les  sectionner à bon plaisir;  
 son  caprice  ne  fera point tort à la science.  Tous  les  Loriots  
 {Orioius),  sont  de  l’ancien  continent;  les  Troupiales  
 ( Icterus)  viennent  tons  du  nouveau monde. 
 LORIOT. 
 ORIOLUS   G A L B U L A .   (Livif.) 
 D ’un  jaune  d’o r;  une  tache  entre  l’oeil  et le be c,  
 ailes  et  queue  noires;  cette  dernière  terminée  de  
 jaune ;  bec  d’un marron  rougeâtre;  iris  d’un  rouge  
 vif;pieds  d’un  gris bleuâtre.  Longueur,  io   pouces. 
 La fem e lle ,  est  d’un  vert  olivâtre  sur  la  partie  
 supérieure  du  corps,  et  d’un  gris  blanc,  teint  de  
 jaunâtre  en  dessous;  sur  ces  parties  sont  des  raies  
 d’un  gris  brun  qui  suivent  la  direction  des  baguettes; 
   ailes  brunes  bordées  de  gris  olivâtre;  
 queue  d’un olivâtre  teint  de  noirâtre. 
 Les jeunes  de  l’année,  ressemblent  à  la  femelle;  
 mais  les  taches  longitudinales  sur  les  parties  inférieures  
 sont  plus  nombreuses  et  plus  foncées;  le  
 bec  est  d’un  gris  noirâtre  et  l’iris  brun.  Varie  
 aussi accidentellement,  avec des  taches  noires  semées  
 sur un  fond  d’un jaune  brillant. 
 O r io l u s   g a e b u l a .  Gmel.  p.  382.  sp.  i.  —   Lath.  Ind.  
 v.  i.  p.  186.  sp.  45.^—  C o r a c ia s   O r io m j s .  Scop.  Ann. 
 P a r t ie   1™,  g