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 complète  et  la  moins  encombrée  de citations  à  double  
 emploi  ,  fruits  de  la  misérable  compilation  du  professeur  
 Gmelin,  qui  a  eu  le  talent  de  former,  de  la  
 i 3e.  édition  de  Linné,  lè  livre  le  plus  indigeste  qui  
 existe  :  aussi  tous  ceux  qui  s’obstinent  encore  à  le  
 suivre  servilement,  ne  peuvent  manquer  de  tomber  
 dans  les  erreurs  les  plus  grossières.  Les  observations  
 d’une  exactitude  rare,  publiées par  le Dr. Leisler,  dans  
 la  suite  additionnelle  à l ’ouvrage de Becbstein , et  celles  
 insérées dans  les Annales  de  la  Société de la  Vétéravie ,  
 m’ont  été  très-utiles  *. 
 Suivant  mon  opinion ,  les  ornithologistes  modernes  
 ont  trop  souvent  substitué  des  noms  nouveaux  aux  
 anciennes  dénominations  reçues  et  accréditées : je  conviens  
 que  celles  qui  tirent  leur  origine  d’un  pays  ou  
 simplement  d’une  contrée  sont  très-défectueuses ;  que  
 les  dénominations  de  communis  et  de  vulgaris  le  sont  
 également ; mais,  comme  dans  l’étude méthodique,  où  
 les  noms contribuent  pour  beaucoup  à  faciliter  le  développement  
 de  la  science  naturelle  ,  et  particulièrement  
 dans  un  travail  déjà  si  encombré  de  tant  
 d’obstacles,  il  est  de  la  plus  grande  utilité  d’avoir  un  
 point  central,  on ne  saurait prendre  conséquemment,  
 pour  point  de ralliement,  une  autorité  plus  généralement  
 accréditée  que  celle  de  Linné,  comme  celle  de 
 * Ce paragraphe  est  exactement ainsi dans ma première édition,  
 pages  9  et  10.  Si  j ’en  fais  la  remarque,  c’est  afin  qu’on  puisse  
 juger,  à cet  échantillon,  du  degré de  confiance  qui doit  être  ajouté  
 aux  citations  de M. Vieillot,  concernant  mes  écrits;  ses  observations  
 dont le plus  grand  nombre  sont  dictées  par  une  critique  
 peu exacte et toujours amère,  mériteraient que je me  servisse ici de  
 termes  plus  durs  comme plus  appropriés. 
 DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION.  xxxiij  
 Latham  est  recommandable,  tant  pour  les  espèces  
 nouvelles,  que  pour  les  nouvelles  subdivisions  des  
 genres,  dont  la  nécessité  est  généralement  reconnue.  
 Suivant  ma manière  de  voir,  il  est  préférable  de  conserver  
 à  une  espèce,  telle  ancienne  dénomination  qui  
 la  fait  reconnaître  de  tout  le monde  ( la  composition  
 de  ce  nom  fût-elle  même  barbare  au  point  de ne  dériver  
 ni  de  racine  grecque |   ni  de  la  langue  latine),  
 plutôt  que  d’en  substituer  une  autre  à  la  place,  dont  
 la  composition  mieux  choisie  et  plus  grammaticale  
 serait  susceptible  d’occasioner  la  plus  légère  méprise;  
 car  rien n’est plus funeste  au développement de  l ’élude  
 des  sciences  naturelles  .  et  particulièrement  de  celle  
 qui  comprend  l’histoire  des  oiseaux,  que  ces  différentes  
 opinions  sur  la  dénomination  des  genres  et  des  
 espèces ;  elles  finiraient  bientôt  par  dégoûter  de  cette  
 science  aimable,  vu  qu’avant  de  parvenir  au  point  de  
 s’entendre  sur  les  matières,  il  serait  préalablement  
 nécessaire de  s’étendre  fort  au  long  dans  uné  dispute  
 stérile  de  mots  *. 
 J’ai  fait mention  de  la double mue qui  a lieu  dans un  
 grand nombre  d’espèces  d’oiseaux ,  et  qui  les  fait  paraître  
 au  printemps,  vers  l’époque  des  amours,  dans  
 une  livrée  souvent  très-différente  de  celle  dont  elles  
 sont revetues  apres la mue d automne.  11 est utde que je  
 m explique  plus  en  détail sur  ce  phénomène ;  je  terminerai  
 par un  court  aperçu  de la classification des genres  
 dans  une méthode. 
 Tous  les  oiseaux muent  régulièrement  en  automne  , 
 *  J ai  donné un  plus  grand  développement  à  ces idées dans une  
 brochure  portant pour  titre  :  Observations  sur  la  classification  des  
 oiseaux,  etc., qui se vend à Amsterdam  et à Paris, chez  G. Dufour.  
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