
 
        
         
		ij  INTRODUCTION 
 tilité scientifique  :  stériles  acquisitions,  que  
 les  amateurs de  curiosités peuvent estimer,  
 mais  qui  seront  encore  long-temps  étrangers  
 pour le  domaine  de  la  science. Un  autre  
 but  m a  guidé ;  j’ai  cru  rendre  service  
 en exploitant avec plus  de détail le domaine  
 qui  nous  environne  ;  et  l’expérience  m’a  
 prouvé  que,  sans  parcourir  les mers  et  les  
 pays  éloignés,  on  peut  trouver  dans  notre  
 Europe une riche moisson d’êtres  inconnus,  
 d’autant  plus  intéressans  à  faire  connaître ,  
 qu’ils  vivent  près  de  nous  sans  que  nos  
 regards se soient encore portés vers eux. Les  
 oiseaux,  mais  surtout  les  poissons  et  les  
 différentes classes des animaux invertèbres,  
 fournissent  dans  les  différentes  contrées  de  
 l’Europe, au sein des mers qui la baignent et  
 dans  les  fleuves  qui  la  parcourent,  une  
 s quantité  d’espèces  dont  l’existence  paraît  
 nouvelle  à  nos  yeux.  Je me  suis  particulièrement  
 voué à  l’étude de ces animaux,  celle  
 des oiseaux m’ayant  déjà  occupé précédemment  
 5  j’ai  cherché  partout  dans mes  voyages  
 l’occasion  de  comparer  le  premier  travail  
 avec la nature, d’en  corriger les erreurs  
 de  description  ou  de  synonymie,  surtout  
 d’ajouter  presqu’à  chaque  article  un  plus 
 DE  LA  SECONDE  ÉDITION.  iÿ 
 grand nombre  d’observations  et plus de critiques  
 dans  ceux  qui  traitent des genres.  Je  
 me suis particulièrement appliqué à rassembler  
 des  individus  de  la  même  espèce  dans  
 différens  pays,  ce  qui m’a  prouvé  que  l’abondance  
 ou  la  disette  de  nourriture  influe  
 plus sur  tous  les  animaux, mais particulièrement  
 sur  les  oiseaux,  que  la  différence  
 même très-marquée  des climats  et des  contrées. 
   Toutes mes  espèces  ont  été  de  nouveau  
 examinées  sur un  grand nombre  d’individus, 
   dans  chaque  cabinet  un  peu marquant  
 en Europe; elles Font été aussi avec le  
 plus grand nombre de leurs espèces dans l’A mérique  
 septentrionale;  ce qui m’a procuré  
 1 occasion de citer souvent 1 excellent ouvrage  
 de Wilson sur les oiseaux des États-Unis. Partout  
 où  cet  observateur  exact  a  été  indiqué  
 dans^  ce Manuel,  on  peut  être  certain  que  
 1 espece est identique avec  celle d’Amérique.  
 Plusieurs exemples de  cette  identité parfaite  
 entre  certaines  espèces d’oiseaux  européens  
 et  américains  ,  se  trouvent  déposés  dans  
 mon  cabinet,  ou  j ai  pris  soin  d’en  réunir  
 un  grand nombre.  Les diagnoses  sont aussi  
 plus  nombreuses  dans  cette  nouvelle  édition  
 ;  elles  s’y trouvent  toujours,  lorsquçda