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 niche  dans  les  fentes  des  rochers.  II  mue  deux  fois  dans  
 l’année ;  les  mâles. seuls  prennent  au printemps  du  n&ir  à  
 la  gorge,  et  cet  ornement  disparaît  le  premier  avant  que  
 les  autres  plumes  tombent;  les femelles muent aussi  deux  
 fois , mais les couleurs ne  changent point,  ce qui fait qu’on  
 ne peut  distinguer les  sexes,  après le temps des noces  et de  
 l ’incubation ;  les jeunes  se distinguent des vieux avant leur  
 première mue ;  mais  en  hiver  on  ne  voit  plus  de  différences. 
   Le  genre  Tichodrome,  dont  on  ne  connaît  jusqu’ici  
 que la seule  espèce  européenne,  a  été  confondu  par  
 Linnée  et par Latham dans le  genre Certhia. 
 t i c h o d r o m e   é c h e l e t t e . 
 T I CHO D R OMA   P  HOEJVJ COP  T ER A.   ( M i h i . ) 
 Sommet  de  la  tête  d’un  cendré  foncé;  nuque,  
 dos  et  scapulaires  d’un  cendré  clair;  gorge  et  devant  
 du  cou  d’un noir  profond;  parties  inférieures  
 d’un  cendré  noirâtre ;  couvertures  des  ailes  et  partie  
 supérieure  des  barbes  extérieures  des  pennes  
 d’un  rouge  v if ;  extrémité  des pennes  al^ires noire;  
 ces  pennes  ont  deux  grandes  taches  blanches,  disposées  
 sur  la  barbe  intérieure;  queue  noire  ,  terminée  
 de  blanc  et  de  cendré ;  b e c ,  iris  et  pieds  
 noirs.  Longueur,  6  pouces  6  lignes.  L e   mâle  en  
 habit  de  noces,  au printemps. 
 L a  fem e lle ,  a  le  sommet  de  la  tête  du  meme  
 cendré  clair  que  le  d o s ,  la  gorge  et  le  devant  du  
 cou  d’un  blanc  très-légèrement  teint  de  cendré;  le  
 reste  comme  dans  le male. 
 Remarque.  Cette  espèce  est  sujette  à  une  double mue.  
 C’est seulement pendant  le court espace de temps que dure  
 la  reproduction  et l’éducation des  jeunes, que l’on voit des 
 mâles qui ont  la gorge ainsi que le devant du  cou d’un noir  
 préfond et  le haut de  la tête d’un cendré  foncé;  ils perdent  
 ces  plumes dès  le commencement de  la mue  d’automne ;  à  
 cette  époque,  comme  aussi  en  hiver  ,  le mâle  ne diffère  
 point  de  la  femelle *• 
 C e r t h ia   m u r a r ia .  Gmel.  Syst.  i.  p. 47^*  SP‘  Lath. 
 In d .v .  i.  p-  294.  sp.  40. —  Blumenb.  Abh. Naturhist.  
 gegens.  t.  y6*  —   Le  G r im p e r e a u   d e   m u r a il l e .  Buff.  Ozs.  
 v.  S.  p.  487.  t.  22.  —  Id.  pl.  eut.  372.  f.  1  et  2.  (mâla  
 au  printemps,  et femelle  ou mâle  en automne. )  -Gérard.  
 Tab.  étém.  v.  1. p•  367. —  LeVaill.  Ois.  de  Parad•  etc.  
 v.  3.  pl.  20.  le mâle eu été,  et pl.  21.  la femelle ou  le  
 mâle en hiver. — W a l l   c r e e p e r .  Lath. Syn. v.  2. p.  7730. 
 Id.  supp.  v.  1.  p•  i2p-—— Edvv.  Gl.  t. 061.  la femelle.  
 M a u e r   b a u m l a u f e r .  Bechst.  Naturg.  Peut.  v.  2.  p.  1090,  
 Meyer, Tasschenb. v.  i .  p•  i 3 i .— P ic c h io   m u r a io l o . Stor.  
 degl. ucc. v.  2. pl.  197.  la femelle.— Namn.  Vôg. Nachtr.  
 t.  41.  f.  82. une figure peu  exacte de  la femelle  ou  du  
 mâle en hiver. 
 Habite :  les  contrées méridionales ;  assez  abondant  sur  
 les  Alpes suisses, en Espagne  et en  Italie;  toujours  sur les  
 rochers les  plus  élevés ;  très-rare sur  les montagnes  d’une  
 hauteur  moyenne;  jamais  dans  le  nord. 
 Nourriture  :  insectes,  leurs  larves  et  leurs  cocons,  
 mais particulièrement des  araignée?  et  leurs oeufs. 
 Propagation :  niche dans les fentes des rochers  les plus  
 escarpés  et  dans  les  crevasses  des masures  situées  à  une  
 haute  élévation. 
 *  Ici  M.  Vieillot,  qui  peut-être  n’a  jamais  observé  l’espèce  
 en  état de  liberté,  dit  :  Si  ton  en  croyait  Temminck,  etc.  Voyez  le  
 Dict.  v.  26 .p.  106.  Je  sollicite les  naturalistes de ne pas me croire,  
 mais  d’examiner  la nature.  M.  Vieillot  ne  ferait  aussi  pas mal  de  
 vérifier,  par  ses  propres  observations ,  si  j ’ai  raison  ou tort;  sans  
 cela  ses  critiques  feront  peu  d’effet.