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 spécifique donné par Linné  ou par Latham  
 a  été  conservé;  j’ai  aussi  adopté  la  plupart  
 de  ceux  donnés  aux  oiseaux  dans  les  
 cabinets  publics, même  souvent  en  faisant  
 le  sacrifice de  celui  que  je  leur  avais donné  
 dans  mon  cabinet  particulier,  il  y  a  plus  
 de  dix  ans.  J’ai  surtout  conservé  les noms  
 donnés  par  les  voyageurs  qui  ont  étendu  
 le  domaine  des  sciences  par  leurs  découvertes  
 :  on  leur doit  ce  tribut d’hommages ;  
 le  leur  ravir,  ce  serait  porter les mains  sur  
 une  propriété  qui  doit  être  sacrée.  Si  j’ai  
 dû  changer  des  noms,  ce  n’est  que  lorsque  
 par  erreur  on  a  fait  usage  d’une  dénomination  
 déjà  employée,  pour  désigner  une  
 autre  espèce.  Dans  plusieurs  cabinets  publics  
 et  particuliers  existent  ,  sous  des  
 noms  nouveaux,  les  différens  états  d’âge ,  
 de  sexe  ou  de  mue,  d’espèces  décrites  ou  
 dont  les  types  sont nouveaux ;  dans  ces cas,  
 les  noms  ont  été  supprimés.  En  général,  
 plus  on  voudra  s’entendre  réciproquement  
 par  rapport  à  la  nomenclature  des  genres  
 et  des  espèces,  plus  les  sciences  y  gagneront  
 ,  et moins on  aura à  s’occuper  du  travail  
 le  plus  ennuyeux  et le  plus  stérile  que  
 je connaisse. 
 DE  LA  SECONDE  ÉDITION.  xxvij  
 Quant  au  système  proposé,  dont  le  développement  
 se  trouvera  dans  l’index  général  
 ,  chacun  sur  ce  point  peut  avoir  sa  
 manière  de  voir ;  celui  qui  se  sera  éloigné  
 le  moins  possible  de  l’idée  que  nous  pouvons  
 nous  former  de  la  série  naturelle  des  
 êtres  créés,  aura  approché  le  plus  près  
 de  la  vérité.  Je  donne  ce  travail  pour  ce  
 qu’il  peut  valoir  aujourd’hui,  me  permettant  
 de  faire  observer  que  le  naturaliste  
 qui  n’aura  vu  qu’une  seule  collection  
 d’oiseaux,  ou seulement  quelques  espèces  ,  
 sera  toujours  plus  enclin  à  multiplier  le  
 nombre  des  genres  que  celui  qui  a  été  à  
 même  d’observer  la  presque  totalité  des  
 espèces connues*  le  travail du dernier, basé  
 sur les rapports que ces  êtres  ont entre eux,  
 doit  naturellement  le  porter  à  diminuer  
 les  groupes  ,  et  le  faire  juger  avec  plus  
 d exactitude  et  de  vérité  de  la  série  naturelle  
 dans  laquelle  cette  classe  du  règne  
 animal  paraît  être  répartie.  J’ai  tâché,  autant  
 que  possible,  de mettre  mes  vues  génerales  
 en  concordance  avec  celles  proposées  
 par M.  Cuvier  dans  son règne  animal,  
 et  n’ai  nulle prétention  à  ce  que  mon Manuel  
 ou mon  système  fasse  autorité  ;  leur