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prairies ; vit dans le midi comme dans le nord, où il est
de passage régulier; beaucoup plus rare en Italie et dans
les contrées orientales que le soi-disant coucou roux. A
peu prés le même en Asie et en Afrique.
Nourriture : chenilles rases et velues , sauterelles, limaçons,
phalènes et hannetons. Après la digestion, la peau
et les corps durs se forment en pelote, qu’il dégorge ,
comme le font les oiseaux de proie.
Propagation : II est à présumer, d’après les observations
de Le Vaillant, que la femelle coucou pond son oeuf
à terre, qu’elle le saisit avec le bec et le transporte dans
sa gorge (à cette fin très-élargie) , jusque dans le nid des
petits oiseaux, auxquels la couvaison et l’éducation du
jeune animal sont confiées; telles sont quelques espèces du
genre Bec-fin et du genre Pipit. La ponte est de cinq ou
six oeufs arrondis, trèsr-petits , d’un blanc verdâtre ou
bleuâtre; d’un blanc jaunâtre ou grisâtre, toujours avec
des taches olivâtres, ou avec des taches cendrées; et ces
couleurs varient d’une année à l’autre, et suivant la localité.
Le Coucou roux ou le Cuculus hcepaticus des
méthodes.
N’est, selon mes observations, que le coucou gris vulgaire
dans sa seconde année. Les recherches que j’ai faites à
cet égard sont peut-être assez intéressantes pour que j’entre
dans quelques détails , quoique ce soit contre les règles
que je me suis prescrites dans cet ouvrage. Il est certain
que tous les oiseaux qui émigrent voyagent en troupe ou
en famille ; que les jeunes chez le plus grand nombre ne
voyagent point avec les vieux, ou que, partant en famille,
ils se séparent pour se réunir en troupes composées d’individus
du même âge; les jeunes reviennent rarement
dans les mêmes lieux qui le s ont vus naître, ce qu’il est très-
facile de suivre chez toutes ces espèces où ceux-ci ont besoin
de plusieurs années et l’accomplissement de plusieurs
mues avant de se revêtir de la livrée des vieux. Dans telle
contrée on ne trouve que les jeunes âgés d’un ou de deux
ans, dans telle autre que des individus adultes, et jamais
ou très-accidentellement des individus dont le plumage indique
qu’il n’est point encore parvenu à l’état d’adulte,
mêlés avec ceux dont le plumage a acquis sou dernier degré
de perfection ou de stabilité. Tous les oiseaux du genre
Falco, Ardea, Podiceps, Coignxbus, Larus, Lestris,
Pelecanus, Carho, et quelques espèces d’autres genres
en fournissent de nombreuses preuves, qu’il serait trop
long de détailler ici; voici cependant quelques faits. Dans
le midi de l’Europe on ne voit que le Falco noevi/us marqué
de nombreuses taches blanchâtres, ce qui indique un
jeune oiseau; dans le centre de l’Europe et de plus en plus
vers le nord on ne voit que des individus sans taches,
à plumage unicolor, livrée propre aux vieux : il en est de
même des Falco palumbarîus , ru fu s , çinerarius et
cyanus. Larus marinus, argentatus et fuscus, en
plumage parfait, sont extraordinairement rares sur les mers
de l’intérieur et sur les rivières; les jeunes d’un ou de deux
ans y sont par contre très-communs, tandis que, dans les
lieux où des milliers de paires vaquent aux soins de la reproduction
de leur espèce, il ne s’en trouve que rarement
dont le plumage n’est pas ou parfait ou du moins approchant
cet état; les jeunes sont poursuivis avec acharnement
lorsqu’ils se montrent dans ces lieux. En voici assez pour
servir de base à mon opinion, qui me porte à croire qu il
en est de même du véritable coucou roux indiqué sous
Cuculus hepaticus, très-exactement figuré par Sparman,
Mus. Caris, t. 55. Celui-ci me paraît le jeune âgé d’un
an du Coucou vulgaire. Ce prétendu Coucou roux (non
, point les jeunes de l’année qui sont aussi roussâtres ) , mais
le. Cuculus hepaticus, est très-commun dans le midi; on
le voit déjà, quoique plus rarement, du côté des Alpes
cottiennes; mais passé les Alpes, dans toute l’Jtalie et dans
Pabtie I1'.