
pennes des ailes et celles de la queue sont noirâtres ; et
seulement les deux pennes extérieures de cette dernière
sont bordées de blanc; à la seconde année, le blanc ne
borde que la seule penne extérieure, et à la troisième mue
du printemps ou passé l’âge de deux ans accomplis, le plumage
de cette espèce ainsi que de l’espèce précédente est
dans toute sa perfection.
L a vieille fem e lle , différé de l’espèce précédente
par le manque du m iro ir, par le cendré brun très-
uniforme des parties supérieures, et par les trois
pennes latérales de la queue, dont les bords sont
blancs ; ce sont aussi les seules différences qui caractérisent
les jeunes.
Remarque. On ne saurait être trop attentif pour bien
saisir les différences qui distinguent les deux espèces si
voisines de Muscicapa albicollis et Iuctuosa. Les mâles
en plumage de noces sont faciles à distinguer, mais seulement
après leur seconde mue de printemps ; le premier
est orné d’un collier blanc qui entoure toute la partie supérieure
du cou, tandis que le second a toute la partie postérieure
du cou noire; dans la première mue de printemps
le collier du Muscicapa albicollis se dessine par une
nuance grise cendrée. Les femelles des deux espèces , les
mâles revêtus de leur plumage d’hiver et les jeunes, se ressemblent
tous à s’y méprendre; on ne peut les distinguer
facilement que, i°. par le petit miroir blanc qui se dessine
sur les rémiges dans M. albicollis, tandis que celles-ci
sont unicolores chez M. Iuctuosa; 2°. par les pennes latérales
de la queue, dont les deux extérieures ont un bord
blanc, plus ou moins large suivant les âges, dans M. al-
bicoltis, tandis que, chez M. iuctuosa, il y a trois pennes
latérales marquées de bords blancs. La manière de
vivre, le cri d’appel et le chant des mâles offrent des différences
très-marquées; la couleur des oeufs diffère également
C’est à M. Lotinguer qu’on doit la première observation
sur la double mue de Muscicapa albicollis, seule
espèce bien connue en France où elle est assez commune.
On ne sera plus surpris depuis l’explication donnée, que
les oiseaux connus en Italie et dans le midi, sous les noms
de Beque-figue ou Bec-figue, s’y trouvent en aussi grande
quantité, surtout depuis les mois d’octobre et durant tout
l’hiver, époque de leur émigration et en même temps de
leur seconde mue périodique, qui fait paraître tous les individus
des deux espèces mentionnées dans une livrée dont
les couleurs n’offrent, au premier coup d’oeil, aucun indice
de différence.
Le vieux mâle et Vadulte au printemps.
E m beriza iu c t u o s a . Scop. Ann. \. n”. 2i5. — Gmel.
Svst i. P■ 8?4- sp. 46. — M u s c ic a p a a t r ic a p il l a . Gmel.
1. p. 935. sp. 9. -L a th . Ind. v. u p.J$7. sp. 2.
__RtIBETRA ANGLICANA. Briss. Om. V. 3. p. 4^6 . Sp. 27.
Le T raqu et » ’A n gle te r r e . Buff. Ois. v. 5. p. 222. — E \v.
t 3o. f. 1. le mâle prenant sa livrée parfaite, et f. 2. le
jeune de l’année. — Pie» f l e y c a t ch e r . Lath. Sijn. v. 3.
i 324.—Penn. Brit. Zool. t. S. f. 1.— S ch w a r t zr ü c k ig e r
f l ie g e n f a n g e r . Bechst. Naturg. Deut. p. 4 3 1 . — Meyer,
Tasschenb. Deut. v. 1. p • 212.— Frisch. t. 24. ƒ. 2.
Naum. t. 41. fig> 9 3*
Le vieux mâle, la femelle et les jeunes, en hiver.
M o t a c il l a f ic e d u l a . Gmel. Syst. 1. p• 956. sp. 10.
S y l v ia f ic e d u l a . Lath. Ind. v. 2. p. 5 i 7. sp. 28.—Musci-
CAPA m u sc ipe ta . Bechst. Naturg. Deut. v. 3. p-
M o t a c il la a t r ic a p il l a . (femina.) Gmel. Syst. 1. p- 953*
sv q — Le B e c f ig u e . Buff. Ois. v. 5. p. 187. Id. pu
cnL 668. f. 1 . - Gérard. Tab. élem. v. 1. p 269. et la
note au bas delà page; un jeune de cette espèce ou de la