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 H U P P E .— U  P  U  P  A .  ( L ikn.) 
 B e c   trè s- lo n g ,  faiblement  a rqu é ,  g r ê le ,  trian-  
 g u la ir e ,  comprimé.  Narines  b a s a le s,  latérale s,  
 o v o ïd e s,  o u v e r te s ,  surmontées  par  les  plumes  du  
 front.  Pieds , trois  doigts  d e v an t,  l’extérieur  soudé  
 à  celui  du  milieu ju sq u ’à  la  première  articu la tion ;  
 un  doigt  derrière.  Ongles  courts  et peu  courbé s,  
 celui de  derrière presque  droit. Queue  carrée,  composée  
 de  i o   pennes.  Ailes  m éd io c re s,  la  i re.  ré mige  
 de  moyenne  lon gu eu r,  les  a e.  et  3e.  moins  
 longues  que  les  4 e  et  5 « .,  qui sont  les plus longues.. 
 Ce que  le  Grimpereau  et le  Tichodrome  font  sur les  
 arbres  et  le  long  des  murailles,  la Huppe  le  fait  à  terre;  
 c’est  en  courant sur  le  niveau du terrain  ,  dans  les  prés  et  
 les autres  lieux humides,  que  la Huppe  déterre  les  larves  
 et  les  insectes qui  s’y  engendrent ;  elle  se  pose  plus  rarement  
 sur  les  arbres,  où  cependant  on  la  voit  suspendue  
 aux branches,  en  se  balançant  pour  saisir  les  insectes  qui  
 s’attachent  au-dessous  des  feuilles,  et  où  le mâle  se  pose  
 ordinairement lorsqu’il fait entendre son chant langoureux.  
 La huppe  niche  de  préférence  dans  les  fentes  et  dans  les  
 crevasses  des rochers  ou  des  masures;  quelquefois,  et  selon  
 la localité,  dans  les  trous naturels  des  arbres;  elle  vit  
 solitaire.  La mue n’a lieu qu’une fois l’année ;  les sexes  diffèrent  
 très-peu,, et  les  jeunes  de  l’année  ne  se distinguent  
 que par  lu bec qu’ils ont plus  droit  et plus  court,  et par  la  
 huppe  qui  est  aussi moins  touffue  et moins  longue. 
 Remarque.  Dans le  genre  Upupa de  Linnée  et de  La- 
 D’ ORNITHOLOGIE.  4»5 
 tham  se  trouvent plusieurs  oiseaux  désignes  vulgairement  
 sous  les noms de  Promérops  ou  de  Promérupe ;  ceux-ci  
 forment  un genre  distinct  que M.  Cuvier propose  de  nommer  
 Epimachus;  outre ceux-ci, on voit encore  réunis dans  
 le  genre  Upupa  des  oiseaux  de  mon  genre  Pastor,  du  
 genreNectarinia  d’Illiger,  et même un  du  genre Musci-  
 capa de Linnée.  Le  genre Huppe se borne jusqu’ici à deux  
 espèces  distinctes,  dont l’une  est  nouvelle et propre à  l’Afrique. 
  U  Upupa Capensis que des méthodistes laissent encore  
 avec  les Huppes,  est  un  vrai Martin de  mon geme  
 Pastor,  dont il a les  formes et tout le  genre  de vie. 
 LA  HUPPE. 
 U P U P A   E P O P S .   ( L i i fw . ) 
 D eu x  rangées  de  longues  plumes  forment  sur  la  
 tête  une  huppe  a rq u é e ;  ces  plumes  sont  rou sse s,  
 terminées de noir ;  t ê t e ,  cou et poitrine d’un vineux  
 roussâtre ; h au t du  dos gris vineux ;  une  large bande  
 transversale  sur  le  dos ;  les  ailes  et la  queue  noires,  
 les premières portent cinq b andes  transversales d un  
 blanc  jau n â tre ,  et  la  seconde  une  bande  b lan ch e ,  
 qui  est  très-large  vers  le  milieu  des  pennes;  vers  
 les  trois quarts  de  la  longueur  des  rémiges  est  une  
 large  bande  blanche  ;  abdomen  blanc  avec  q u e lques  
 taches  longitudinales sur les  cuisses ;  bec  couleur  
 de  chair  à sa base  et noir,  vers  la  pointe ;  pieds  
 et  iris bruns.  L o n g u eu r ,  à  peu  près  11  pouces.  Le  
 vieux mâle. 
 L a  fem elle,  est moins  grande ;  sa huppe  est plus  
 courte,, et les  teintes  du plumage  sont moins pures. 
 Upupa  epops.Gmel.  Syst.  i.  p.  466. —  Lath.  Ind.  v.  ••