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 CORBEAU. — C O R F U S .   (Lihn.) 
 Bec  droit  à  sa  racine,  gros  ,  comprimé  sur  les  
 côtés,  courbé  vers  la  pointe,  tranchant  sur  ses  
 bords. Narines  basales ,  ouvertes,  cachées  par  des  
 poils  dirigés  en  avant.  P ieds ,  trois  doigts  devant  
 et  un  derrière,  presque  entièrement  divisés;  tarse  
 plus  long  que  le doigt  du milieu.  Ailes  acuminées;  
 la  i re.  rémige  de  moyenne  longueur,  les  2e.  et  3e.  
 plus  courtes  que  la  Ip.  ,  qui  est  la  plus  longue. 
 Ces  oiseaux  ont  l’odorat  très-fin ; défians  à  l’excès,  ils  
 savent  éviter  toutes  sortes  de  pièges;  leur  ruse  va  même  
 jusqu’à prendre  et cacher  des  choses qui leur  sont inutiles  
 cet instinct perfectionné  dont  ils  paraissent  doués,  les  rend  
 aussi  propres  à  être  élevés  en  domesticité ;  on  parvient  
 même  à  leur  faire  articuler  des mots  et  à  obéir  à  la  voix  
 de leur maître.  Toute  nourriture leur  convient;  aussi  font-  
 ils  de  grands  dégâts,  qui  cependant  sont  compensés  par  
 les services qu’ils rendent aux  cultivateurs en  détruisant  les  
 larves  des  insectes  :  ils  parviennent  souvent  à  se  rendre  
 maîtres des  petits  oiseaux, et sont  friands des oeufs  dont  ils  
 font un grand dégât.  Tous les  oiseaux de ce genre ne muent  
 qu’une  fois ;  les  sexes  ne  diffèrent  presque  point,  et  les  
 jeunes, dèsleur première mue d’automne, prennent la livrée  
 des  adultes  ;  ils  voyagent  et  se  réunissent  toujours  en  
 bandes.  Ils  sont  répandus  dans  tous les  pays  du  globe. 
 Ire.  SE CT 10 N. — CORBEAU  PROPREMENT  DIT. 
 L eur  queue  est  le plus  souvent de médiocre  longueur  
 ,  arrondie  ou  carrée  ;  bec  gros  et  fort. 
 CORBEAU  NOIR. 
 C O R F U S   CO R A X .   ( L i n s . ) 
 D ’un  beau  noir  lustré  à  reflets  pourpres  ,  sur  
 le  dessus  du  corps  ,  queue  fortement  arrondie  ,  
 noire;  bec  fort,  noir,  ainsi  que  les  pieds  ;  ins  a  
 deux  cercles,  gris  blanc  et  cendré  brun.  Longueur, 
   2  pieds.  L a   femelle  est  un  peu  moins  
 grande. 
 Couvas c o r a x .  Gmeï. p.  364-  sp.  2. — Lath.  In d .  v.  1.  
 p.  i 5o.  sp.  1. —Le  Corbeau.  Buff.  O is .  v.  3.  p •  i3 -  t.  2* 
 — Id.  pl.  enl.  4g5. — Gérard.  Tab.  êiém.  v.  1.  p•  122* 
 —  R a v e n .  Lath.  Syn.  v.  1.  p.  367. — K o l k r a b e .  Bechts.  
 Naturg. Deut. v.  2.  p.  1148. — Meyer, Tasschenb.  Deut.  
 v.  1.  p.  93. — Frisch.  t.  63. — Naum.  Vôg.t.  1 ■  f   
 CoRVO  IMPERIALE.  StOV.  d&Q. UCC.  V.  2.  pl-  ^ 4^* 
 Varie  accidentellement,  tout  le  plumage  blanc  
 ou  d’un  blanc  jaunâtre.  C o r vu s   co r a x   a l b u s .  
 Gmel.  Syst.  i. p .  3 6 4 -  dar.  y .  De  couleur  isabelle  
 ou  roussâtre ;  quelques  parties  du  corps  blanches,  
 d’autres  noires  et  d’autres  rousses.  C o r vu s  c e l e -   
 r ic u s .  Mus.  caris. Jase. i .  p l.  2.  Gmel.  p .  36 5 . 
 Habite  :  dans  les  grandes  forêts  en montagnes;  ne  se  
 montre que  rarement dans les  plaines, et seulement dans le  
 cas où il  s’y trouve  attiré  pour sa pâture. 
 N ou r r itu r e   :  taupes,  souris,  jeunes  lièvres  et  lapins;  
 jeunes poules,  faisans,  canards,  oies,  etc.,  oeufs de  toute  
 espèce;  poissons  morts;  fruits  mûrs  ou  pouris;  grains,  
 charognes  et voieries. 
 Propagation : niGhe  sur  les  arbres les plus  élevés,  sur  
 les rochers  escarpés,  dans  les  masures  et  les  vieux  châ