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 diffèrent  très-peu  des  vieux,  et  seulement  jusqu’à  leur  
 mue  d’automne. 
 Remarque.  Dans  la  première  édition  du  Manuel,  on  
 trouve  ce  groupe  des  Bouvreuils  indiqué  comme  division. 
   Je  crois  cependant  qu’il  est  mieux vu  d’en  faire  un  
 genre  distinct de celui des Gros-becs.  La  courbure plus ou  
 moins  arquée  des  deux mandibules,  et  surtout de  la  supérieure, 
  qui  forme souvent une arête  assez saillante, dont  
 la  base  s’avance  entre  les  plumes  du  front,  ainsi  que  la  
 forme  comprimée  des mandibules  à  leur pointe ,  sont des  
 caractères au moyen  desquels il  est  facile  de  les  distinguer  
 des  Gros-becs,  dont  les  deux  mandibules  sont  droites,  et  
 présentent dans tous les sens une forme conique.  C’est dans  
 le  genre  pyrrhula  que  viennent  se  ranger  toutes  les  
 grandes  espèces  de  l’Amérique  méridionale,  desquelles  
 Loxia  erythromelas  et  grossa  de  Latham  servent  de  
 type ;  ils ont  le  bec  plus fort  en  raison  de leur  plus  grande  
 taillé, mais  les  formes principales de ce bec sont les mêmes  
 que  dans  toutes  les  autres  espèces à mandibules,  plus  ou  
 moins  convexes.  J’ignore absolument  à  l’aide de  quels caractères  
 faciles  à saisir, on a pu isoler ma première espèce,  
 ou  le Bouvreuil dur-bec des autres  espèces  de ce groupe  :  
 M.  Cuvier  en  fait son  genre  Corythus.  Voy.  Reg.  anim.  
 v.  i.  p. 3gi ; et M.  Vieillot, le genre Stobilophaga. Voyez  
 son  analyse,  page  29,  genre  5o;  les  caractères  indiqués  
 par  ces  deux  méthodistes  diffèrent,  et  cependant  il  est  
 impossible de  trouver  dans  leur  réunion une forme  exclusivement  
 propre  à  l’espèce  qu’ils  donnent  pour  type:  on  
 pourrait multiplier  ainsi  le  nombre  des  genres  sans  limite  
 déterminable  ,  et en faire presque pour chaque  espèce connue. 
   Dans le  fait,  il existe  une anomalie bon - interrompue  
 de  formes très-rapprochées, mais plus ou moins nuancées ,  
 depuis le bec gros bombé,  et fortement  conico-eon vexe des  
 plus  grandes  espèces de  Bouvreuils,  aux  becs  très-Iongî-  
 conçs et  à pointe droite  et aiguë des  Chardonnerets et des 
 D’ORNITHOLOGIE.  555 
 Tarins : quelles  que puissent-êLre les différences  très-marquées  
 entre  les  espèces  prises  à  chaque  extrémité  de  cette  
 grande  série,  il  n’en  est  pas moins  vrai  que  l’ensemble  
 forme un passage graduel presque sans intervalle ou démarcation  
 assignable.  En  plaçant après  les  Tarins  ou  Chardonnerets  
 ,  le  genre  tout composé  d’espèces  exotiques  indiqué  
 sous  le  nom  de Tisserin  ( ploceus,  C b v .  ) ,  on  parvient, 
   quoique  par  une  ligne  de  démarcation  plus  rigoureuse  
 ,  de  ces  oiseaux  au  genre  Troupiale  ( 1 et crus  de  
 Daudin ). 
 BOUVREUIL  DUR-BEC. 
 P Y R R H U L A   E N U  C LE  A T  OR.  (Mihi.) 
 Livrée  du  mâle  adulte  et vieux. 
 Tête,  gorge  et  parties  supérieures  du  cou  d’un  
 rouge  orange,  qui  devient  plus  clair  sur  le  devant  
 du  cou;  la  poitrine  et  le  ventre  d’une  couleur  
 orange  jaunâtre; plumes du dos,  des scapulaires  et  
 du  croupion  d’un  brun  noirâtre  dans  leur  milieu,  
 avec  une  large  bordure  d’un  jaune  orange  ;  ailes  
 et  queue  noirès  ;  sur  .les  premières  deux  bandes  
 transversales  blanches  ;  toutes  les  pennes  secondaires  
 bordées  de  blanc,  les  rémiges  et  les pennes  
 caudales  lisérées  d’orange.  Longueur,  7  pouces  4  
 ou  5  lignes. 
 Le mâle depuis sa  première mue ju squ ’à  Tape  
 d’un  an. 
 Tête,  cou ,  gorge, poitrine, une partie  du ventre  
 et  le  croupion  d’un  rouge  cramoisi,  d’autant  plus  
 foncé  et  brillant que  l’individu approche  de  sa  se