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 d’Europe*,  ou  la  chevêchette,  espèce  qui  a  aussi  reçu  de  
 Linnée le nom  de Strix  avcadica; mais  le  nom  de Strix  
 passerina  ayant depuis  toujours  servi  pour  désigner  l’oiseau  
 de  cet  article,  et  tous  les  naturalistes  le  connaissant  
 sous  ce nom,  nous croyons  plus  utile  de  ne  point  changer  
 l’opinion  généralement  adoptée,  et  de  laisser  les  choses  
 telles  qu’elles  sont. 
 Habite :  dans  presque  toutes  les  contrées  de l’Europe,  
 en  des  lieux  où  existent  de  vieilles  masures  ou  des  tours  
 abandonnées; commun en Hollande et en Allemagne, mais  
 jamais  dans  le nord  au  delà  du  55e.  degré. 
 Nourriture  :  souris,  chauve-souris,  petits  oiseaux,  
 grillons,  sauterelles  et autres insectes. 
 Propagation :  niche dans les  trous de vieilles murailles,  
 sous  les toits  des  tours  et des  églises  isolées,  quelquefois  
 dans  des  trous  d’arbres  vermoulus;  pond  deux  ou  quatre  
 oeufs  arrondis  et blancs. 
 CHOUETTE  TENGMALM. 
 S T R I X   T E N G M A L M I   (L is » .) 
 Corps du geai y tarses  et doigts garnis ju squ ’aux  
 ongles  d ’un duvet  très-abondant. 
 L a   queue  et  les  ailes plus  longues en  proportion  
 que  dans  l’espèce  précédente ;  parties  supérieures  
 d’un  roux  brun  nuancé  de  noirâtre  ;  sommet  de  
 la  tête  et  nuque  marqués  de  petites  taches  blanches, 
   arrondies;  l’ouverture  du  bec ,  le  palais  et  la 
 *  Il  existe  dans  l’Amérique  méridionale  des  espèces  encore  
 beaucoup plus petites que notre  cheyéchette;  l’une d’elles n’excède  
 guère  la  taille  du moineau. 
 langue  rougeâtre;  bec jaune;  l’iris  d’ un  jaune  brillant. 
   Lon gueur,  8  pouces  4   lignes.  L e  mâle. 
 L a fem e lle ,  est  plus  forte  de  taille.  Plumage  supérieur  
 d’un  brun  grisâtre;  une  multitude  de  petites  
 taches  blanches,  de  forme  arrondie  sur  la  tête  
 et  sur  les  pennes  des  ailes  ;  une  tache  noire  entre  
 l’oeil  et  le  bec ;  parties  inférieures  variées  de  blanc  
 pur;  le  duvet  des  pieds  et  des  doigts  blanc. 
 S tr ix   b a s y p b s .  Bechst.  Naturg.  Deut.  v.  2.  p.  9 7 2 .—   
 Meyer ,  Tasschenb.  Deut.  v.  1 . p.  8 2 . —  I d .   Vôg.  Liv-  
 und.  Estbi.  p.  3 7 .  —  S t r ix   s o c t c a .  Teagm.  Woit.  acad.  
 p.  2 8 9 .—  S tr ix   fu n er e a .  Linn.  Faun. Suec. p.  2 5 .  sp.  70 .  
 —  Nilss.  Orn.  Suec.  p.  66.  sp.  2 9 .  —   S t r ix   ten gm a lm i.  
 Gmel.  Syst.  1.  p.  291.  sp.  44- — Lalh.  Ind.  Om.  v.  1.  
 p.  64.  sp.  4 2 . —  Jet.  Stockk.  ann.  1 7 8 3 .  —  Arct. Zool.  
 supp.p.  60. —  P e t ite   C h e v ê ch e   d ’ Up l a n b e .  Sonn.  édit,  dé  
 Bull.  v.  4 .  p.  i 8 3 .  — R a i ich fd s s ig e r   K a c z .  Meyer,  Vôg.  
 Deut.  Heft.  6. mâle et  femelle.  —  Naum.  Vôg.  t.  52.  
 f.  5 4 .  une figure  peu  exacte.  — T he  l it tre   O w l .  Penn.  
 Prit.  Zool.  fol.  t.  B.  5 .  ta  femelle. 
 Habite :  le nord, en  Suède,  en  Norwége et  en Russie;  
 rare  en  Livonie ;  se  trouve  aussi  dans  quelques  parties  de  
 l’Allemagne  dans  les  bois  de  sapins  :  se  montre  quelquefois  
 en  France,  dans  les  Vosges,  dans  le  Jura  et  dans  le  
 nord  de  l’Italie ; jamais  en  Hollande. 
 Nourriture  :  souris,  phalènes,  scarabées  et  autres  insectes, 
   quelquefois  aussi  de  petits  oiseaux. 
 Propagation :  niche  dans les trous  naturels  des sapins :  
 pond  deux  oeufs  d’un  blanc  pur.