
xxxvmj , AVANT-PROPOS
exigent des additions et quelques réformes dans les systèmes
adoptés sous le rapport de l’ordre méthodique 5
il est certain que la i 3e. édition de Linné , par Gmelin,
et le système de Lalbam , sont susceptibles d’être perfectionnés.
Le professeur Jlliger en a donné une preuve
dans son Prodromus Mammcilium et AIvium. Dans toutes
les divisions des genres où ce savant a eu la .nature
sous les y eu x , on voit naître une méthode perfectionnée
; beaucoup de lacunes, et un nombre assez considérable
de réunions forcées , existent encore dans cet essai
du professeur berlinois ; mais, par le plan que M. Illiger
a conçu , il est à espérer qu’on parviendra, avec le
temps , à créer une méthode plus parfaite. Le seul
moyen , pour atteindre ce b u t , est l’examen minutieux
de la nature , la connaissance exacte de l’anatomie
et des moeurs , joints à des observations souvent renouvelées
sur un grand nombre d’individus 5 aucun genre,
aucune sous-division , pas même l ’admission d’une espèce,
11e doivent ayoirlieu dans une semblable méthode,
avant que préalablement les animaux vivans, ou bien
leurs dépouilles non mutilées , aient été soigneusement
examinées par des naturalistes dignes de confiance : on
n’admettra plus , sur les seuls renseignemens des voyageurs
, et sur une indication vague une multitude d’animaux
que les compilateurs, semblent avoir introduits
dans les livres , dans le seul but d’augmenter le catalogue
de nomenclature.
Ces naturalistes, qui créent dans leurs nouveaux
systèmes un si grand nombre de genres distincts, lorsqu’il
ne s’agit que d’une légère disparité dans un seul
des caractères adoptés , tandis que tous les autres conviendraient
également, ne semblent point calculer que
l’étude etles recherches en zoologie ne gagnent point pan
DE LA PREMIÈRE ÉDITION, XXXIX
un semblable moyen, mais que leur exemple en entraînera
d’autres à suivre cette route plus facile, et que la
classification des animaux comptera sous peu un nombre
presque égal <fe genres qu’il y a d’espèces un peu
disparates dans la nature.
J’ajouterai encore ici quelques observations sur les
voyages périodiques souvent très-longs qu’exécutent
plusieurs espèces d’oiseaux erratiques, et sur les points
de réunion et de départ que Geux-ci paraissent se
choisir. J’ai dit plus h a u tq u ’i l est très-rare de voir
les jeunes de l rànnée et les vieux opérer, de concert
et en commun, leur voyage plus ou moins long, selon
que la nécessité de chercher une nouvelle abondance
de nourriture dans d’autres climats les oblige à quitter
des lieux qui discontinuent, suivant les saisons , à leur
offrir les moyens de subsistance.. Jé crois avoir trouvé la
cause de cette séparation dtes familles , et là réunion en
bandes des âges, pîtis ou moins assortis ou égaux , dans
une cause bien naturelle , produite par la différence
de l ’époque des mues des vieux et des jeunes-, ce qui
paraît être aussi la cause, que les bandés composées
des individus adultes, vont bien plus loin dans leur
migration, soit en automne ou bien à leur retour au
printemps, que les bandes composées des jeunes q u i,
soit dans l’une ou dans l’autre saison, ne poussent
point leur voyage aussi loin ; ces oiseaux dont le
plumage n’a point encore pris tout son développement
et ses couleurs stables , sont le plus souvent un ou
deux ans avant d’être en état dé se reproduire ; ils se
choisissent alors clés lieux où les adultes de leurs
espèces ne viennent point pour nicher, ceux-ci les expulsant
toujours des districts qui doivent donner naissance
à une nouvelle progéniture. Lorsque lés vieux