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 exigent  des  additions  et quelques réformes dans les systèmes  
 adoptés  sous  le  rapport  de  l’ordre méthodique  5  
 il  est certain que la  i 3e.  édition  de Linné  ,  par Gmelin,  
 et  le  système  de  Lalbam  ,  sont  susceptibles  d’être perfectionnés. 
   Le  professeur Jlliger en a donné une preuve  
 dans son Prodromus Mammcilium et AIvium. Dans  toutes  
 les  divisions  des  genres  où ce  savant a  eu  la .nature  
 sous  les  y eu x ,  on  voit naître  une méthode  perfectionnée  
 ; beaucoup de  lacunes,  et un nombre assez considérable  
 de réunions forcées ,  existent encore  dans cet essai  
 du professeur berlinois ; mais, par  le plan que M. Illiger  
 a  conçu  ,  il  est  à  espérer  qu’on  parviendra,  avec  le  
 temps  ,  à  créer  une  méthode  plus  parfaite.  Le  seul  
 moyen  ,  pour  atteindre  ce  b u t ,  est  l’examen  minutieux  
 de la nature ,  la  connaissance exacte  de l’anatomie  
 et  des moeurs  , joints  à  des observations  souvent renouvelées  
 sur un  grand nombre d’individus 5  aucun genre,  
 aucune  sous-division  ,  pas même l ’admission  d’une  espèce, 
  11e doivent ayoirlieu dans une semblable méthode,  
 avant  que  préalablement  les  animaux  vivans,  ou  bien  
 leurs dépouilles non mutilées ,  aient été soigneusement  
 examinées  par  des  naturalistes dignes  de  confiance :  on  
 n’admettra plus ,  sur les  seuls renseignemens des voyageurs  
 ,  et sur  une  indication vague  une multitude d’animaux  
 que les  compilateurs, semblent  avoir  introduits  
 dans  les  livres ,  dans  le  seul  but  d’augmenter  le  catalogue  
 de nomenclature. 
 Ces  naturalistes,  qui  créent  dans  leurs  nouveaux  
 systèmes  un  si  grand nombre  de  genres  distincts,  lorsqu’il  
 ne  s’agit  que  d’une  légère  disparité  dans  un  seul  
 des  caractères  adoptés  ,  tandis que tous  les  autres  conviendraient  
 également, ne  semblent  point  calculer  que  
 l’étude etles recherches en zoologie ne gagnent point pan 
 DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION,  XXXIX 
 un semblable moyen, mais  que  leur  exemple  en entraînera  
 d’autres  à  suivre  cette  route  plus  facile,  et  que  la  
 classification des animaux comptera  sous peu un nombre  
 presque  égal  <fe  genres  qu’il  y  a  d’espèces  un  peu  
 disparates  dans  la  nature. 
 J’ajouterai  encore  ici  quelques  observations  sur  les  
 voyages  périodiques  souvent  très-longs  qu’exécutent  
 plusieurs espèces  d’oiseaux  erratiques,  et sur  les points  
 de  réunion  et  de  départ  que  Geux-ci  paraissent  se  
 choisir.  J’ai  dit  plus  h a u tq u ’i l  est  très-rare  de  voir  
 les  jeunes  de  l rànnée  et  les  vieux  opérer, de  concert  
 et  en  commun,  leur  voyage plus  ou moins long,  selon  
 que  la  nécessité  de  chercher  une  nouvelle  abondance  
 de  nourriture dans  d’autres  climats  les oblige  à  quitter  
 des  lieux  qui discontinuent, suivant  les  saisons ,  à leur  
 offrir les moyens de subsistance.. Jé  crois  avoir trouvé  la  
 cause  de  cette  séparation dtes familles  ,  et là  réunion en  
 bandes  des  âges, pîtis ou moins  assortis  ou  égaux  ,  dans  
 une  cause  bien  naturelle  ,  produite  par  la  différence  
 de  l ’époque  des mues  des  vieux  et  des  jeunes-,  ce  qui  
 paraît  être  aussi  la  cause,  que  les  bandés  composées  
 des  individus  adultes,  vont bien  plus  loin  dans  leur  
 migration,  soit  en  automne  ou bien  à  leur retour  au  
 printemps,  que  les  bandes  composées  des  jeunes  q u i,  
 soit  dans  l’une  ou  dans  l’autre  saison,  ne  poussent  
 point  leur  voyage  aussi  loin ;  ces  oiseaux  dont  le  
 plumage  n’a  point  encore pris  tout son développement  
 et  ses  couleurs  stables ,  sont  le  plus  souvent  un  ou  
 deux  ans  avant  d’être  en  état  dé  se  reproduire ;  ils  se  
 choisissent  alors  clés  lieux  où  les  adultes  de  leurs  
 espèces  ne  viennent  point pour nicher,  ceux-ci  les  expulsant  
 toujours  des  districts qui  doivent  donner naissance  
 à  une  nouvelle  progéniture.  Lorsque  lés  vieux