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core de la suivante par le bec; il est cependant
facile de les confondre.
Syevia melanocephaea. Lath. In d . O rn . v . 2. p . 5og.
sp. 7. — Motacilla meeanocephala. Gmel. S y s t . 1. p. 970.
— Cetti, Uec. sard. p. 2i5.
H a b i t e : seulement les parties les plus méridionales,
telles que le midi de l’Espagne, la Sardaigne et les états
napolitains. Quelques couples ont été tués par M. Natterer
à Algésiras, et près de Gibraltar.
N o u r r i tu r e : petites mouches, cousins et larves d’insectes;
aussi de très-petites baies. *
P ro p a g a t io n : niche dans les petits buissons, loin des
habitations; pond quatre ou cinq oeufs, d’un blanc jaunâtre,
marqué, presque sur toute lasurfaee de l’oeuf, par
de très-petits points d’un jaunâtre plus foncé.
BE C -F IN SARDE.
S Y L V 1 A S A R D A . ( M a r m o r a .) *
Orbites nues ; le mâle, d’un cendré noirâtre sur
la gorge ; la femelle ; d'un cendré clair sur cette
partie ; bec faible et court.
F ro n t , sommet de la tête , joues et devant
du cou d’un cendré noirâtre , plus profond au
front et près des yeux; manteau, dos et croupion
d’un cendré noirâtre ; nuque, côtés du co u , poitrine
et flancs d’une teinte plus claire 1 qui prend
un ton roussâtre ou vineux à la région des cuisses;
milieu du ventre d’un blanc légèrement teint
de vineux; ailes et toutes les pennes de la queue
noirâtres ; la seule penne caudale extérieure porte
un liséré blanc très-étroit; orbites des yeux n u s ,
d’un beau vermillon; base de la mandibule inférieure
jaunâtre; le reste noir; pieds jaunâtres.
Longueur, 5 pouces. Le vieux male.
La femelle, diffère beaucoup par les teintes généralement
plus claires ; il n’existe de couleur noire
qu’entre le bec et les yeux ; tout le reste est d un
ton cendré foncé; la seule penne extérieure de la
queue a un liséré très-fin comme dans le mâle ; les
parties inférieures ne diffèrent aussi que par des
teintes plus claires; sous la mandibule inférieure
du bec sont quelques petites plumes blanchâtres.
R em a rq u e . Nous devons à M. le chevalier de la Marmora
la connaissance de cette espèce nouvelle, décrite
dans les Annales de l’académie de Turin, mémoire lu le
a8 août 1819; elle se rapproche beaucoup par le plumage
et par la nudité du cercle des yeux de la S y lv ia m e ia -
n o c e p b a ta , dont elle se distingue par son bec, qui est faible
et grêle comme celui du P it tcflQ U y on peut encore
trouver les moy'ens de la distinguer par la queue dont la
seule penne extérieure est liséree, tandis que dans le B e c -
f in m e ia n o c ép h a le toute la barbe extérieure et le bout
des deux premières pennes sont blancs; la couleur de la
gorge, sert aussi de moyen pour ne point confondre ces
deux espèces^ très-voisines.
H a b i t e : les petits buissons dans les lieux incultes et
déserts; très-commun dans certains districts de la Sardaigne
; ne se trouvant jamais dans d’autres ; vit p r o b a b
lem e n t a u s s i dans le royaume de Naples et en Sicile.
N o u r r i tu r e : très-petites mouches et autres insectes
qui s’attachent aux feuilles.
P r o p a g a t io n : inconnue.