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 du  front,  derrière  l’élévation  cornée  de  la  partie  
 bombée  du  b e c ,  en  partie  cachées  par  les  plumes  
 du  front.  P i e d s   à  tarse  plus  court  que  le  doigt  du  
 milieu ;  ceux  de  devant  entièrement divisés.  A i l e s   
 courtes;  les  2  ou  les  3  premières  rémiges  étagées,  
 la  3e.  ou  la  4 e*  *les  plus  longues.  Q u e u e   de  forme  
 Variée. 
 Ces  oiseaux se  nourrissent  de toutes  sortes  de  semences  
 et de graines , qu’ils ouvrent avec  le bec en  rejetant  l’enveloppe  
 ;  ce n’est que très-rarement qu’ils ajoutent lefe insectes  
 à  leur  nourriture.  Ils habitent  dans tous  les pays  du globe,  
 mais  particulièrement  dans les régions  de  la zone torride et  
 dans  les  pays  chauds ;  ils  font  plusieurs  pontes  par  an,  
 s’atroupent  eu  nombre  assez considérable,  et émigrent  par  
 bandes.  Ce  sont  de  la  classe  ailée  ceux  qui,  après  les  
 pigeons et  les gallinacées sont les  plus  faciles à  subjuguer  à  
 l’état  de  domesticité.  Le  plus  grand  nombre  des  espèces  
 étrangères et  quelques  espèces européennes sont  sujettes  à  
 une  double  mue;  dans  ce  cas,  le  mâle  prend  en  hiver  la  
 livrée  de  la  femelle.  Les  jeunes  de  l’année  diffèrent  des  
 vieux avant la mue de l’automne ; mais,'passé cette époque,  
 il est  impossible  de  les  distinguer. 
 Remarque. Les méthodistes ont essayé  de classer ces  oiseaux  
 en  plusieurs  genres, sous  les  indications; Strobilo-  
 phaga, Coccotfaraustes, Fringiiia, Passer, Pyrgita, V  
 dua, Linariaet Carduelis. C’est vainement qu’on inventerait  
 encore  double  et triple de  noms  nouveaux pour former  
 des  groupes  strictement  méthodiques.  Les  moeurs  de  tous  
 ces oiseaux  étant,  à  quelques  légères nuances  près,  absolument  
 les  mêmes,  on  n’a  pu  avoir  recours  à  ce  moyen  
 pjFpr  sous-diviser  ce grand genre.  J’ai mis tous mes soins à  
 comparer plus de cent espèces étrangères, avec nos espèces  
 indigènes ;  le  résultat  de  cet  examen  m’a  confirmé  dans. 
 l’opinion qu’il existe  un passage  graduel,  sans démarcation  
 aucune,  d’une  espèce  à  l’autre;  cette  série  naturelle  a  été  
 reconnue  par  le  professeur  Illiger,  qui  réunit  tous  ces  
 oiseaux  à bec  gros  et  conique  dans un  seul  genre,  sous  le  
 nom de Fringiiia,  ce  savant  y  comprenait aussi  hs Bouvreuils  
 ( pyrrhuia )  ; mais  je  crois que  ceux-ci  doivent-  
 être] classés  dans  un  genre  distinct  par  la  forme  du  bec,  
 par quelques habitudes  et peut-être  encore par  rapport aux  
 pays  qu’ils  habitent.  Le  genre * Loxia a  été  réintégré par  
 Illiger,  dans les limites assignées par Brisson. J’ai aussi isolé  
 du  genre  Loxia de Linnée, une  espèce singulièrement  caractérisée  
 par  la  forme  du  bec ;  c’est  celle  désignée  dans  
 l’analyse  du  Système  sous  le  nom  de  Psittirostra  .  
 M.  Cuvier,  dans  son  Règne animal,  aindiqué  plutôt  qu’établi  
 par  des  caractères,  plusieurs  genres et  sous-genres ;  
 il  convient  qu’ il y a un passage graduel et sans  intervalle  
 assignable des Linottes aux Gros-Becs. Les espèces  
 de  son  genre  Vidua ou  les  Veuves  se  distinguent,  
 parce  que  quelques-unes  des  couvertures  supérieures  
 de  leur  queue,  saut excessivement  allongées  dans  les  
 mâles.  Ce  moyen  ,  propre  à  reconnaître  les seuls mâles,  
 disparaît par la mue;  car,  en hiver,  ils  n’ont pas  la  queue  
 autrement  conformée  que  les  femelles ;  et  il  serait difficile  
 alors  de  dire  si  ce  sont  des  Linottes,  des  Moineaux  ou  
 des  Pinsons.  Je  conviens que,  pour faciliter l’arrangement 
 *  On  a vu  que  les  seules  espèces  de  Becs-croisés portent  les  caractères  
 indiqués  dans  le  genre  Loxia  de  Brisson. 
 **  Cette  espèce  est  indiquée  par  Latham  dans  son  Index  sous  
 le  non  de  Loxia p sktacea,  avec  une  mauvaise  figure;  elle  a  enr  
 effet  le  bec  presque  formé- comme  celui  des  perroquets  :  si  ses  
 doigts étaient disposés par paires, et ne connaissant point ses moeurs,  
 on pourrait la  classer  avec  les  perroquets.  Je  désigne l’espece  sous  
 le nom de  Psittirostra  icterocephala. 
 ***  Linnée  et  Latham-en  font des Bruants^ ils les  classent dans le  
 genrç E miniriz a.