
 
        
         
		igo  MANUEL 
 poitrine  est  nuancée  de  cette  couleur,  mais  variée 
 de  très-petites  taches  lancéolées  d’un  brun  clair. 
 Remarque.  On ne  peut  être  trop  attentif  à  saisir  les  
 dissemblances  entre  cette  espèce  et  la  précédente;  il  est  
 très-facile  de  les  confondre; mes  courtes descriptions  serviront  
 cependant  à  les  bien  distinguer, 
 S y e v i a   p h r a g m i t i s .  Bechst.  Naturg.  Reut.  v.  3 .  p.  6 3 3 .  
 — Id. Tasschenb. Reut. p.  1 8 6 .  sp.  90 . —  S e d g e   AVa r b e e r .  
 Lath.  Syn.  v.  4-  f  •  45°-  sp.  ai.  —  Id.  supp.  p.  18 0 .  — »  
 Penn.  Arct. Zooi.  v.  a.  p.  4 1 9 -   sp.  M. —   S c h i l f s a n g e r .  
 Meyer,  Tasschenb.  Reut.  v.  1.  p.  a34- —   Naum.  Vôg.  
 t.  47*  ƒ•  107- — E n x e e e   K a r r a k ie t .  Sepp.  Nèdert.  Vog.  
 v.  2.  t.  5 3 .  p.  9 8 .  (es jeunes,  figure  exacte. 
 Remarque.  II  est  très-douteux  qu’on  doive  considérer  
 la s y e v i a   s a e ic a r i a   de  Lath.  Ind.  p.  5i6.  sp.  26,  comme  
 appartenant  au  Bec-fin  phragmite;  mais  il  est  certain  
 que  la M o t a c i l e a  s a e i c a r i a   de Linnéeet  de Gmelin, n’a aucun  
 rapport  avec  notre  oiseau.  Cependant  les  descriptions  
 très-exactes  du Sedgebird  de  Pennant  et  de  Latliam  appartiennent  
 indubitablement  à  l’espèce du  Bec-fin phragmite. 
   Il faut  rayer  de  la  liste  nominale  l’indication  latine  
 de  la  Sylvia  saiicaria,  ou  bien  la  placer  avec  un  signe  
 de  doute  comme synonyme à  la Sylvia arundinacea des  
 auteurs. 
 Habite  :  toutes les  jonchaies  et les  vastes marais  de  la  
 Hollande,  quelquefois  le  long  des  rivières;  commun  en  
 Angleterre;  se  trouve  également  en  France  et  en  Allemagne. 
 Nourriture  :  petits  hannetons,  limaçons,  taons ,  cousins  
 et  demoiselles. 
 Propagation :  construit,  en  forme  de  panier,  un  nid  
 artistement  entrelacé  dans  les  roseaux,  quelquefois  sous  
 la racine des arbres ou  dans les saules sur le bord des eaux;  
 pond  cinq oeufs d’un blanchâtre sale  ou  d’un cendré  fauve, 
 D’ ORNITHOLOGIE'.  ujt 
 avec  de  petits  points bruns  qui  sont  le plus  souvent réunis  
 en  zone ;  un  trait  fin et délié  se trouve  sur  l’une  ou  l’autre  
 partie  des oeufs. 
 B E C -F IN   DES  ROSEAUX  ou  ÉFARVATTE. 
 S Y L V I A   AR U ND IN A  CEA.   ( L ath.) 
 Bec comprimé  a la  base ; plumage généralement  
 teint  de  roussâtre  *. 
 Toutes  les  parties  supérieures  d’un  brun  roussât 
 r e ,  d’une  seule  nuance  et  sans  taches;  les  ailes  
 brunes  bordées  de  brun  olivâtre  ;  depuis  la  racine  
 du bec jusqu’au-dessus  des  yeux  s’étend  une  étroite  
 bande  d’un  blanc  jaunâtre;  gorge  d’un  blanc  pur;  
 les  autres  parties  inférieures  d’un  blanc  jaunâtre  
 ou  roussâtre, mais  les  flancs  plus  nuances  de  cette  
 dernière  couleur  ;  queue  lon gu e ,  tres-arrondie ;  
 bec  comprimé,  plus  haut  que  large  dans  toute  sa  
 longueur.  Longueur  to ta le ,  5 pouces  1  ou  2  lignes. 
 La fem elle ,  ressemble  en tout  au  male.  Les je u nes  
 de  Vannée,  n’ont  point  le  trait  blanchâtre  au-  
 dessus  des  y eu x ,  les  parties  inferieures  sont  plus  
 nuancées  de  roussâtre,  et  les  pieds  ne  prennent  
 leur  teinte  jaunâtre  qu’ avec  la  première  mue.  On  
 trouve  souvent  des  individus  fortement nuances  de  
 roux assez  foncé. 
 S y e v i a   a r u n d in a c e a .  Lath.  Ind. v.  2.  p.  5io.  sp.  12.—   
 M o t a c i l e a   a r u n d in a c e a .  Gmel.  Syst.  i.  p.  992-  SV~  1®7* 
 *  Cette  diagnose  est  nécessaire  pour  distinguer  Sylvia  arundinacea  
 de  Sylvia palustris,  qu’il est si  facile  de  confondre.