
u 8 MANUEL
pennes de la queue terminées par un grand espace
blanc ; bec et pieds couleur de corne ; iris
brun.
L a fem e lle , a le brun du plumage teint d’une
nuance roussâtre.
Varie accidentellement, d’un blanc p u r , ou
d*tm blanc jaunâtre, avec des taches plus foncées;
quelquefois avec les ailes ou la queue blanches.
Corvus caryocatactes. Gmel. Si/St. 1. J). 370. sp. 10.—
Lath. Ind. v. 1 .p. 164* sp. 3g.—- Caryocatactes nucifraga.
Nils. Om.Suec.v. i. p• 90. sp. 42.— Le Casse-noix. Bu£f.
Ois. v. 5. p. 122. t. g. — Id. pt. eni. 5o. — Edwards.
Ois. t. 240. — Gérard. Tab. éiém. v. 1 . p. i 4 3 - — N u t-
craker. Lath. Syn. v. 1. p. 4°°* — Nussrabe. Meyer,
Tasschenb.Deut. v. 1. p. io 3.— Id. Vôg.Deut.Heft. i 5.
*— Ghiandaia nucifraga. Stor. degt. ucc. v. 2. pi. i 63.
Habite : les bois en montagnes ; régulièrement de passage
dans plusieurs contrées ; dans d’autres, à intervalles
de quelques années.
Nourriture : beaucoup d’inseetes, mais plus habituellement
des larves; aussi des noisettes, noyaux du hêtre,
glands, semence du pin et du sapin et des baies ; quelquefois
des jeunes oiseaux et des oeufs.
Propagation : niche dans les trous des arbres ; pond
cinq ou six oeufs, d*un gris fauve, avec des taches rares
d'un gris brun clair.
G E N R E H U I T I È M E .
P Y R R H O C O R A X .— P Y R R H O C O -
R A X . (Cuv . )
Bec médiocre, un peu grêle, plus ou moins
arqué tranchant; comprimé, un peu subule a la
pointe avec une très-faible échancrure, ou lisse.
N a r i n e s basales, latérales, ovoïdes, ouvertes, entièrement
cachées par des poils diriges en avant.
P i e d s forts, robustes ; tarse plus long que le
doigt du milieu, quatre doigts, presque totalement
séparés ; ongles forts et arques. A i l e s , les
trois premières rémiges étagées, la f . et la 5e. les
plus longues.
Ces oiseaux, dont nous possédons deux especes en Europe
et encore deux autres dans les climats étrangers, ont
absolument les mêmes moeurs que les corbeaux; la forme
des pieds, celle des narines, et, sous certains rapports, celle
du bec, les rapprochent également; il vivent en grandes
troupes, se mêlent entre eux, et se réunissent plusieurs en
un même lieu; leurs cris, leurs mouvemens, leur vol et
toutes leurs habitudes sont les mêmes que celles de notre
C h ou ca s, dont ils sont les représentons dans les régions
élevées de nos plus hautes montagnes. Ils habitent les plus
hautes vallées de nos Alpes, dans le voisinage des régions
couvertes de glaces perpétuelles, et ne descendent dans les
plaines que lorsque toute nourriture vient à leur manquer.
Ils nichent dans les fentes des rochers les plus escarpés,
ou dans les fentes des masures et des tours des villages situées
à de hautes élévations.Toute nourriture leur convient,
comme semences, graines, baies, insectes, charognes et
voieries. Leur mue est simple et ordinaire; les sexes ne