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 indiques  dans  le  supplément  de  Latham,  
 et  ceux  du  Paraguay  par  d’Azâra  ,  qui  
 m’ont  coûté  le  plus  de  peine,  et  laisseront  
 encore  le  plus  de  lacunes  dans  mes  
 comparaisons  des descriptions  avec  la  nature. 
   Le  premier  a  très-souvent  multiplié  
 les  espèces  des  variétés  et  des  différences  
 d’état, d’âge ou des sexes; nous ne possédons  
 malheureusement pas en Europe des échantillons  
 de toutes celles trouvées au Paraguay  
 par  l’excellent  observateur  d’Azara.  Il  n'est  
 également  plus  possible  de  retrouver  dans  
 les collections un nombre  assez considérable  
 d’espèces  formées  par  Seba,  ce  collecteur  
 sans  goût  et  sans  talent  d’observer,  de  
 plus  dessinateur  peu  exact.  Le  principal  
 but  de mes  voyages  a  été  d’examiner  dans  
 les  cabinets  publics  et de  particuliers,  tous  
 les  individus  originaux  sur  lesquels  les  auteurs  
 ont  formé  leur  description;  ce  qui  
 m’a  souvent  fait découvrir  d’un  coup  d’oeil  
 les  identités d’espèces,  données  comme différentes  
 ;  faits  à  la  recherche  desquels  la  
 compilation  ne m’aurait  pu guider. 
 En  publiant,  dans  l’essai  ou l’analyse  du  
 système  général  qui  termine  cet  ouvrage,  
 tous  les  noms  nouveaux  que  j’ai  donnés 
 DE  LA  SECONDE  ÉDITION.  xxiij  
 depuis  long-temps  aux  genres  qui  ne  font  
 point partie du  Prodromus mammalium et  
 avium  du savant Illiger, dont l’ouvrage m’a  
 servi  de  base  et  de modèle,  je n’aurais  fait  
 que  ce  que  font  tant  d’autres ;  mais  il m’a  
 paru  plus  juste  et plus  utile  que  mes  noms  
 fussent  sacrifiés  à  ceux  que  M.  Cuvier  a  
 proposés  dans son  règne animal.  J’ai  conséquemment  
 adopté  une  partie  des  noms  de  
 sous-genres  établis  par  cet  illustre  savant,  
 et  j’en  ai  fait  usage  pour les  dénominations  
 qui  correspondent  aux  groupes  ou  genres  
 que  j’adopte  suivant  ma  maniéré  de  voir.  
 Quelques  noms  nouveaux  de  M.  Vieillot,  
 qui  correspondent  à  mes  indications,  ont  
 été  également  conservés,  tels qu’ils se  trouvent  
 dans l’analyse d’une nouvelle  classification  
 méthodique, publiée  par  cet auteur en  
 1816.  Je  dis  quelques  noms,  parce  que  le  
 plus  grand  nombre  de  ceux  que M.  Vieillot  
 a  publiés  dans  son  analyse  ne  sont  que  
 des  divisions  empruntées  du  Prodromus  
 d’Iiliger,  de mes  gallinacés,  du  Manuel  et  
 de  quelques  autres  ouvrages  présentés  ou  
 sous  le même nom, sans  indiquer l’auteur,  
 ou  sous  un  nom  synonyme  et moins  correct, 
   ou  bien  sous  un  nom  qui  paraît  non