phrase du cyprinus leuciscus ? Il me paraît bien difficile
de décider ces doutes d’une manière plausible, g
Yoici les observations que fai faites sur les petits paissons,
venus en assez grande abondance au Cabinet du Roif
et depuis^ longtemps.
Parmi ces çyprinodons du littoral de la mer Rouge, je
trouve une ésppçe remarquable^^
par la hauteur du troûo et surtout par celle du tronçon de la
queue. La dorsale et l’anale sont aussi très-élevées. La ligné du profil
monte obliquement jusqu’à la base de la nageoire du dos, et la
ligne inférieure descend jusqu’aux ventrales, de manière à ce que
la longueur totale comprend à cette partie trois fois et demie la
hauteur. Celle de la queue mesuré les deux tiers et plus de celle
du tronc; l’épaisseur est des deux tiers de la hàuteur. Ce poisson
a donc le corps beaucbup moins rond que celui des autres espèces,
lia l’air d’une petite brème, à queue èncore plus haute. La longueur
de la..tête fait moins du quart de la longueur totale; le museau est •
beaucoup moins obtus ou arrondi que celui de nos çyprinodons
dé Sardaigne. La mâchoire supérieure, un peu protraclile, se cache
1 tout-àrfait sous le voile du haut du museau, et l’inférieure ne la
dépasse guère. Toutes deux portent quinze à seize dents de cypri-
nodon.
La dorsale, insérée sur le milieu du corps, atteint, quand elle est
• couchée, la base de la caudale. Sa hauteur égale celle de Fahale
èt est un peu supérieure a celle du corps. Les pectorales dépassent
l’insertion des ventrales, et celles-ci les premiers rayons de l’anale.
La caudale est coupée carrément.
D. 9; A; 9 ; £u 21; P. 18; V. T.
Je vois vingt-cinq rangées d’écailles assez fortes entre l’ouïe èt
la caudale. La couleur argentée du corps devient rembrunie sur le
dos; la dorsale, grise, est ponctuée ou rivulée de noirâtre; l’anale
a ses premiers rayons blancs et les derniers chargés d’ondulations
transversales noires; la caudale a deux larges bandes verticales,
aussi foncées, et une autre, brune ou rousse, sur la base des rayons.
Une tache noire fait remarquer l’épaule du poisson. On voit,,à la
loupe, les nombreux points de pigments qui rembrunissent le bord
des écailles du dos, et il- f a des traces de bandes longitudinales
visibles par reflets.
M. Ehrenberg a trouvé ce poisson dans les eaux douces
de la. côte d’Abyssinie II avait le projet de nommer cette
espèce Lebias veHfer, à cause de la hauteur et de la grandeur
de la dorsale et de l’anale.
La contraction des pârties molles ctmservéeS’dans l’alcool
peut faire varier beaucoup les proportions du corps; car
dans d’autres individus, également recueillis par M. Ehrenberg
et durcie par l’esprit de vin, la hauteur de leur tronc
est comprise cinq fois dans la longueur totale ; ' la dorsale
et l’anale ayant la môme longueur relative,-des taches
semblables sur le corps è't a l’épaule ; je vois aussi deS bandes
sur la caudale , de .sorte que je Ue puis hésiter à les regarder
comme .de la même espèce que l’individu preôedemment
décrit. Ils ont cependant sur le haut de l’opercule deux
ou trois taches alongées, horizontales; dont je naperçois
pas de traces sur le premier de nos exemplaires;
J’observe ensuite dans léà eblleétions du Muséum d’autres
individus -que je puis comparer aux précédons, en les plaçant
à côté les uns des autres :* ceux-là ‘ressemblent tout-
à-fait, par les proportions du corps et par les couleurs,
aux seconds exemplaires de M. Ehrenberg, et que j’ai dit
contractés par l’action de 1 alcool ; mais sur ces derniers
individus la dorsale et l’anale sonVcourtes; car, loin d’atteindre
'à la caudale , elles ne dépassent pas les deux tiers1
de la longueur de la queue.
Parmi les exemplaires que M. Ehrenberg «nous a cèdes,