SUPPLÉMENT AU TOME -XV. \
en un mot, le poisson ressemble beaucoup. à . notr.e Loche des
rivières (Cobitis barbaiula)', les
| D. 8; À. 6,, «etc- . ;
Le corps est roux verdâtre, quelquefois tacheté, mais j’en vois
un aussi grand nombre d’individus sans aucunes taches; les nageoires
en ont quelques-unes pales et presque effacées.
Nos individus ont de deux pouces et-demi à .trois
pouces : ils viennent du Guasacona et du Rio de Popte-
zualo près Coroico, par une hauteur de treize à quatorze
mille pieds et à une latitude de seize à dix-sept degrés
nord.
De l’É rémophile..
; ( Eremophilus, Humboldt.)
M. de Humboldt1 a fait connaître, dans ses Observations
zoologiques, un poisson sans ventrales^r Voisin des précé-
dens, et comme je l’ai dit, tenant à la fois des Siluroïdes
par l’absence de sous-opercules, Ut^du^ Loches par l’absence
d’adipeuse : c’est ^auprès des* Tri chomyct ères qu’il
convient de placer ce singulier poisson., qui vit dans des
circonstances non moins remarquables que les' caractères
extraordinaires que son examen fait découvrir au naturaliste;
c’est l’une des deux seules espèces de poissons qui
vivent dans les eaux de la haute vallée de Bogota. Car
selon la remarque importante de l’illustre voyageur;tà ces
grandes hauteurs de douze à treize cents toises au-dessus
du niveau de la mer, ou l’on observe encore une belle
végétation, de nombreux mammifères et une grande
variété d’oiseaux, les eaux douces ne nourrissent que
i . Humb., t. I , p. 17, pl. 6.
TRIlCP QMY'CT-ÈRES. v* 5 7 4
trèsr-peu de poissons. Les habitans de Bogota nomment
l’Ërémophile Capitan.
M; de Humboldt a bien voulu nous faire obtenir un
individu entier^ et un s'queletîe de cette rare et curieuse
espèëe^ On la doit a i ?etiVch qui en a été Tait pour satisfaire,
aux demandes de riUu&re.“savant, par nôtre copjlère
et ami ]\J. ^ou^singault. C’est d’après.«ces, exemplaires que
j’àîi reproduit une nouvelle desCiâption de \Eremophilus
Mutisii, qui a1 paru dans4 e:.sdcdüd volume des Obser-
vàîaons' zbologiques, afin d’ajoûtër Iquelques traits ‘a la
description que M. de Humboldt eri avait faifil4 dans .des
circonstances moins tranquilles.
On a dû croire, jusqu’à.ce jo u r, que. l’Èrépaophilè e^aitr
une de çps heureuses découvertes duçs à l’activité éf, aux
Recherches infatigables de,;M- de Humboldt. -Oest lu i, en
effet, qui le premier l’a publié,' mais on aurait pu le faiiju
connaître long-temps- auparavant5 car Joseph de Jussieu
l’avait observé pendant son voyagé en Amérique y et un
dessin au trait, parfaitement reconnaissable,;a été conservé
dans la bibliothèque de'sdrT neveu AntoimerLaurent de
Jussieu! Ce njast que dans. cqs^deRpièîS,,temps que M.
Adrien de Jussieu a eu la bonté de m’en donner communication.
V o ic i-^ description que j’ai > iéd%§eaip®ur
no tre ouvrage du seul Érémophile-connu. M. de Humboldt
l’a dédié -à un naturaliste,« ^célèbre, M. Mutis, qui
«ouvrait, avec la plus grande libéralité, dans la haute vallée
de Bogota, sëS riches-collectinhsWx visiteurs européens.
L ’É rémOpUile de
(Eremophilus Mutisii, Humb.), ^
,Un .corps oblong, assez gros, rond; une petite tète déprimée,