En passant en revue la série des poissons, on voit que les
dents des mâchoires (je ne parle pas ici des palatines* des
vomériennes on des pharyngiennes) varient beaucomp dans
les familles e t quelquefois même dans les genres les plus
naturels. Les mull.es dans les percoïdês* les caranx parmi
les scombéroïdes,les muges, offrent la preuve de ce que
j’avance.
C’est par l’étude des espèces faite une à une* avec autant
de peine que de persévérance, que l’on arrive à bien saisie
ces nuances ; à apprécier le degré de la valeur du caractère.
L’on s’affranchit ainsi de beaucoup d’entraves dans l’échafaudage
de la classification méthodique.
L’on comprend alors que, pour caractériser' les -familles
naturelles, il ne faut pas toujours employer le même
organe.
Les dents, qui nous fournissent de bonnes càraetéids-
tiqucs-pour les Percoïdes opposées à celles- des, Sbiénoïdes,
n’ont plus la même valeur pour les Scombéroïdes, chez
lesquels la nature a, sans contredit, donné plus, d’importance*
aux organes' du mouvement. En ne perdant
jamais de vue principes * _on fonde des familles naturelles
* en me Voulant pas astreindre -toute:,une classe à,
être subdivisée en groupes par la valeur d’un seul caraco
tère, on n’établit pas une méthode artificielle, tout en
ayant pour bu t la fondation d’une cfessifieatiom en familles
naturelles. '
Il faut ensuite-se demander si le caràdtère que l’bn pren#
pour signaler la famille, pourra être traduit à l’extérieur
de manière à ce que le naturaliste qui étudié: avec détails *
et selon les principes établis, ne reste pas embarrassé, ou
quelquefois : même dans l’impossibilité '! d’appliquer la
diagnpse que ypus lui indiqué? comme rigoureuse. Ces
observations ne .nous : laissent pas* loug-rtempf inéeçtaims
sur le parti à Suivre, pour les cyptinoïdps*.-.
Un des plus: sa vans zoologistes d e l’Europe, M* le. prince
de Canino,t a présenté une fepgùfi^érie de familles comme
une classification méthodique des poissons- Pour les!cyprins
, il m’a. fait autre chose, que de suivre lgs- idées de^
M. Agassiz, et il djyise nos pyp-tinoides en*Qyprinidoe et
en Poecilidcè, au lieu de dire,;.comme le, célébré naturaliste
de.NeufchJiÆel Cyprimoïjdes et Cypriqodpntes.
Chaque^ famille comprend des, sous-divisions.. La première^
a deux*.sous-familles, ^e& \Cjprinini et les Lçucis-
cini 'y je. UC' vois pas, qu’il soit très-facjj.e; d éfa ire rentrer
SQu§- la' diagnose t donnée pay ^autejusj les îÇqrpp. fil -ies
Qobitis qui doivent y appartenir^aipu£é- de leur bouche
^ barbillons * setcomment il, étahlib iqu’une carpe a le
gqrps cpuvert ^éoa^lle§:plus-rares que le gardon* celui-ci,
à cause de l’absence,-des barbillons, ^tantum de ses Leucis-
c i n i .^'d’ailleurs i} veut dire que la ca^pîe avCbîSp
écailjea n’en a- quuin petituo^ubfu,fur le corps, que,ferait-
il alor^jdes barbeaux (cyprinus barbus3, Linm.J^pâr exemple^
ou d h la tanche-. fayp. L in ^ ^ i^LM
Jia, s^cpnde. SOus-famille est subdivisée- * l un e,
les >anàbleptini, pour Yanabjeps tetrophthalmuf d^Blaç^i,
dont le caractère, 'lij-é cfe la- fornps, remarquable ’d®ola
cornée,, est celuhdu gençp et ilçptfe-seud^pr la seconde
phrase de la diagnose- efonÿietj%à( la maj;epçe .partie d p
poecilini de l’auteur, qu’il car4cl?ér-isejfep disant: J$axj,ïïoe
depressm, protractiles^ caractère qui m’appartient quaux
' Pcecilies .«seules : il ne peut dtte. ré©|fement, dopné aux
autres genres - de cette! famille.