Dans l’alcool, le poisson est devenu roussâtre. On voit encore
une/suite dp traits noirs sur le milieu des rayons de la dorsale, y
formant «par leur réunion une bandelette; Il y en a une semblable
sur l’anale; la caudale est aussi tachetée en travers;sur ses lobes-
les nageoires paires ont des taches brunes foncées et irrégulières.
D’après le dessin fait sur la nature vivante, les couleurs sont
peu altérées sur le corps et sur les nageoires; les membranes de
l’ouverture des narines seules sont décolorées. MM. Kuhl et Van
Hasselt les représentent rouges.
L’estomac est dilaté en un assez grand sac, à parois tout-à-fait
membraneuses et transparentes, à travers lesquelles on pouvait
facilement apercevoir les insectes dont le poisson fait sa nourriture.
Du haut de l’estomac et sur le côte' droit naît l’intestin, qui descend
le long dû- renflement stomacal, se-contourne pour remonter s<fos
le-.viscère , et passe dessus pour se rendre droit à l’anus. Le foie est
très-petit et réduit à un lobe mince, qui remplit l’anse de la première
portion repliée de l’intestin. Les ovaires de la femelle que j’ai
disséquée, étaient volumineux, et remplissaient plus des “quatre
cinquièmes dè la cavité abdominale. Il n’y a pas de vessie aérienne.
J ’ai compté dix-neuf vertèbres abdominales. Les côtes sont, assez
fortes.
Le plus grand individu reçu au Cabinet du Boiÿ par
les soins généreux de M. Temminck, est long de quatre
pouces neuf lignes.
Je ne vois, d’ailleurs, sur cet individu aucune trace
de taches sur le cfos de la queue, tandis que deux autres
poissons, longs de trois pouces, ont .des taches rondes et
plus rousses que le fond. Ces taches's’effacent-elles: avec
l’âge? Il n’y a pas sur ceux-ci de bandelettés latérales-,
même effacées. Enfin, la distance entre l’extrémité dés
pectorales et le bord des ventrales les distingue de l’espace
suivantè.
Ces petits poissons viennent des environs de Buitenzorg.
L e Bautore Scellé'. ■
Balitora ocellata } no b.J
Les mêmes naturalistes ont aussi envoyé de Java, près
de Buitenzorg, sous le nom de Homaloptera ocellata, une
seconde espèce , distincte d é la précédente parce que
la pointe, des pectoralesjtouche au bord de la ventrale; elle a la
tête plus -courte, le museau plus rond, les yeux plus petits et
plus écartés. Les nageoires paires plus arrondies, quand elles sont
/étalées; les pecîorUes^nservent une formé elliptique; L’anale plus
ronde et* moins haute, et la caudale simplement échancrée: *
D. 9 5 ïA. 6;. C. 2 3 ; P. 1T; V - ».
Le corps est. tellement plus raccourci que les écailles, quoique
plus petites,, ne sont qu’au nombre de soixante-dix dans la longueur. «,
La peau du dessous de la gorge et du ventre est nue et sans écailles.
La ligne latérale .est très-visible, drpite et .tracée par le milieu du
côté. Il y a, comme dans l’espèce précédente, les mêmes barbillons
àù. bout du museau et à l’angle de la bouche, qui est aussi
en dessous et sans dents. . . . /
Dans l’alcool, la'couleur paraît rousse, avec cinq taches rondes
noires sur le dos de la queue, en arrière de la dorsale, et avec trois
autres'nuageuses aurdevant de la nageoire. Le dessus, du crâne est
grivelé de noirâtre. Une bandelette longitudinale noire va de l’opercule
à la caudale. Les nageoires sont tachetées ou rayées de noir.
Vivant, le corps a le fond vèrdâtre, avec les taches^ noires,foncées
telles que je viens de les indiquer. Il y a de l’orangé à Ïa-Jpeeto-
râle et à la caudale.
Ce petit poisson, long de deux pouces huit lignçs, vient
de Buitenzorg. N<ius devons aussi;cet exemplaire à M.
Temminck, directeur du Musée de L ey d è .|
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